De la “NRE”, la loi du 15 mai 2001 sur les nouvelles régulations économiques, instillée par Martine Aubry, on a surtout reçu des échos négatifs des éminences grises du monde patronal, lesquelles sont souvent membres de conseils d’administration de plusieurs grandes entreprises. La principale critique concerne le frein à la flexibilité du travail. Traduction : les délais de licenciements auraient des effets pervers. D’où la tentation, pour beaucoup d’entreprises, de “charger la barque” quand elles sont obligées de réaliser un plan de licenciement. En revanche, l’establishment financier, qui critiquait la “NRE”, était peu loquace sur le renforcement, déjà évoqué dans la loi du 24 juillet 1966, des responsabilités civiles des administrateurs. Il y est stipulé que ces derniers ont une responsabilité civile, sur leurs deniers, dans le cas de faute de gestion mais aussi d’“inaction”. La “NRE” serait en grande partie responsable du débarquement de J2M. Un beau paradoxe. La “NRE”, critiquée pour la rigidité qu’elle impose sur le marché du travail, serait en train de mettre un terme aux jeux de barbichettes de lestablishment financier hexagonal. Il était temps !*rédacteur en chef adjoint
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