Moins de trois ans après avoir atteint son apogée avec une capitalisation boursière (180 milliards de dollars) qui en fit alors l’un des tout premiers opérateurs mondiaux, WorldCom voit son patron, Bernie Ebbers, contraint à la démission sous la pression conjointe de ses administrateurs et de la SEC, le gendarme de la Bourse américaine. Fondé sur une stratégie d’acquisitions à marche forcée, son parcours spectaculaire l’a successivement conduit à prendre le contrôle de LDDS, Advanced Communications, WillTel, IDB Communications, etc. Rebaptisé WorldCom en 1995, l’ensemble est alors le quatrième opérateur longue distance américain. En 1997, ce dernier s’empare de MCI, le numéro deux du téléphone américain, au nez et à la barbe de BT. Première fausse note trois ans plus tard lorsque les autorités de la concurrence refusent la fusion de WorldCom avec son compatriote Sprint. L’éclatement de la bulle approche, et la descente aux enfers va commencer. Avec aujourd’hui plus dune trentaine de milliards de dollars de dettes, WorldCom est au bord de la faillite. En France, environ 25 % des effectifs de sa filiale ont été supprimés depuis avril 2001.
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