Maintes fois promise et maintes fois repoussée. La 3G dans le métro et le RER, initialement prévue pour 2015, est finalement annoncée pour la fin de l’année 2017. Mais avec la 4G en prime. La patronne de la RATP, Elisabeth Borne, l’a confirmé à l’occasion de la signature d’un accord avec l’Arcep le 13 juillet dernier.
Seules les lignes 1, A et B sont partiellement couvertes
Actuellement, seules les lignes 1 du métro et A et B du RER sont presque totalement couvertes. On est donc très loin de l’objectif de départ. Pour expliquer ce retard, la société de transports avance « la complexité des défis technologiques et économiques » posées par un environnement contraint et une très forte densité de voyageurs.
Les mauvaises langues pointeront, elles, la stratégie choisie : une infrastructure mutualisée pour tous les opérateurs s’acquittant chacun d’une juteuse redevance. Il y a donc d’abord eu une longue période de négociations pour faire monter les enchères qui a abouti à la signature de conventions entre les opérateurs et la RATP. Puis, les travaux ont pu commencer, réalisés par des sous-traitants.
A l’inverse, la SNCF a choisi de faire appel à un seul opérateur, en l’occurrence Orange, pour couvrir ses lignes TGV. D’ici peu, et c’est déjà le cas sur la ligne Paris/Lyon, tous les voyageurs pourront accéder au Wi-Fi déployé gratuitement à bord des trains. Mais il est vrai qu’il est beaucoup plus facile d’installer des antennes le long de voies situées en extérieur. Les tunnels du métro et de la RATP ne sont accessibles que lorsque le trafic est interrompu et quand il n’y a pas d’opérations de maintenance. Ce qui laisse peu de marge de manœuvre pour intervenir.
La qualité des services sera comparée par opérateur
Si la RATP s’est rapprochée de l’Arcep, c’est parce qu’elle souhaite bénéficier de son expertise pour réaliser des meures de qualité des services fournis. Le gendarme des télécoms intègre déjà depuis plusieurs mois les transports en commun (trains quotidiens et métro parisien) dans son Observatoire de la qualité du réseau mobile. L’idée est de fournir des résultats encore plus précis sur les 14 lignes du métro parisien par opérateur. Ils seront publiés dès 2017. En attendant, il faut se contenter du bilan global ci-dessous :
On voit que seuls sont testés les appels et SMS, la navigation web n’apparaît même pas tant elle reste impossible sur la majeure partie du réseau.
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