Le courtier en ligne Fimatex et sa maison mère, la Société Générale ?” qui détient 75 % du capital ?”, ne sont pas hostiles à un rapprochement avec un autre acteur, mais ils n’envisagent pas pour l’heure une cession de Fimatex.L’établissement en ligne, qui a publié mardi ses résultats pour le premier semestre 2001, tente ainsi de reprendre la main, après qu’une rumeur estivale a laissé présager son possible rachat par un gros broker allemand.” Sur ce marché, j’identifie 6 gros acteurs européens répartis sur 3 pays majeurs [Allemagne, France, Royaume-Uni], analyse Vincent Taupin, PDG de Fimatex. Nous sommes l’un d’eux, notamment parce que nous pouvons justifier d’un leadership en France. “” Fimatex et la Société Générale étudieront toute opération créatrice de valeur et qui permettrait de se rapprocher du point mort. Mais, à ma connaissance, la Société Générale n’est pas vendeur “, a ensuite répliqué Vincent Taupin.
Restructuration : un point mort abaissé de 20 à 30 %
Les résultats semestriels sont de ce point de vue plutôt rassurants. La politique de réduction des coûts (baisse des effectifs, du budget marketing et rationalisation des coûts informatiques) a permis à Fimatex de limiter ses pertes sur les 6 premiers mois de l’année 2001.Le produit d’exploitation s’élève à 34,8 millions d’euros au premier semestre, contre 41 millions pour la seconde moitié de l’année 2000. Une baisse du produit de 15,1 %, mais qui ne se traduit pas au niveau du résultat net. En effet, la perte nette de Fimatex s’élève à 24,3 millions d’euros entre le 1er janvier et le 30 juin 2001, contre 28,9 millions d’euros au second semestre 2000.Concrètement, Fimatex affirme que les coupes budgétaires ont permis d’abaisser son point mort de 20 à 30% selon les pays.Pour sa part, le nombre de comptes dépasse pour la première fois le cap des 100 000, à 104 412 au 30 juin, contre 96 376 au 31 décembre 2000. En revanche, le nombre d’ordres exécutés dégringole à 1,685 million d’ordres sur la période (soit une moyenne de 32 ordres par compte et par an en France), contre 1,915 million au second semestre 2000 (moyenne de 43 ordres compte/an).
Incertitudes en Espagne et au Royaume-Uni
Enfin, Fimatex laisse planer le doute quant à la survie de ses succursales anglaise et espagnole. Pour mémoire, elle avait déjà décidé de fermer sa filiale suisse en mars dernier.” Nous ne sommes pas satisfaits par le développement de ces deux marchés jusqu’à présent “, explique Vincent Taupin. Avant d’ajouter que sa société ” ne voulait pas prendre des décisions à l’emporte-pièce, alors que le contexte s’annonce extrêmement bouleversé pour les prochains mois “.Autre signe d’incertitude, Vincent Taupin a déclaré que la politique marketing était désormais décidée à court terme, et que les dépenses budgétées n’étaient pas nécessairement consommées. ” Notre horizon est de quinze jours à trois semaines “.
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