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Le filtre anti-arnaques d’Emmanuel Macron pas qualifié pour les JO

Encore raté ! Le filtre anti-arnaques annoncé à maintes reprises par Emmanuel Macron ne sera pas mis en place pour les Jeux Olympiques comme promis — il devait déjà l’être pour la coupe du monde de rugby, en septembre dernier, ce qui n’est évidemment pas arrivé. L’échéance est repoussée à la fin de l’année, voire au-delà.

Après avoir raté l’échéance de la coupe du monde de rugby puis des Jeux Olympiques, le filtre anti-arnaques est dans les limbes pour un problème de gros sous, comme l’a révélé le site L’Informé.

Problème de budget

La Direction générale des entreprises (DGE), rattachée au ministère de l’Économie, a déclaré « sans suite» l’offre faite par le GIP ACYMA, le Groupement d’intérêt public Action contre la Cybermalveillance qui regroupe plusieurs ministères et entreprises privées (dont Amazon, Google, Microsoft, Orange) et organismes de consommateurs (UFC-Que Choisir).

Le GIP devait mettre en musique le projet technique avant les JO, et avait proposé une première offre à 7,2 millions d’euros, puis une deuxième à 5,9 millions pour rentrer dans les clous du budget alloué par la DGE. La dernière proposition a été retoquée « pour un motif d’intérêt général tenant à l’insuffisance des ressources financières de la Direction bénéficiaire ».

Le Groupement conserve néanmoins la confiance de Bercy, qui renvoie la patate chaude au ministère de l’Intérieur et à l’ANSSI, l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information. Mais alors, quand donc le filtre anti-arnaques sera-t-il disponible ? Cela risque de prendre du temps. Car si le dispositif fait partie de la loi SREN sur le numérique votée en mai, le décret qui orchestrera dans la pratique le fonctionnement du filtre ne sera pas publié avant… novembre 2024. Ce décret est décisif, puisqu’il désignera l’autorité compétente chargée de mettre en œuvre le filtre.

En attendant, il est toujours possible de développer le « socle technique » sur lequel s’appuiera le filtre. Il faudra au préalable trouver le budget nécessaire…

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Source : L'Informé


Mickaël Bazoge
Votre opinion
  1. ce filtre n’a pas de sens…
    car les navigateurs Web disposent déjà de ce système!
    Google Safe Browsing pour Firefox, Safari et les dérivés de Chromium.
    Microsoft SmartScreen pour Edge.

    sans parler des DNS publiques anti-vilains bloquant les virus, le phishing et les autres saloperies.

    1. excusez-moi, …des DNS publics anti-vilains… (au masculin).
      je pensais notamment à Quad9, le zéro de dns0.eu, la version famille de 1.1.1.1, dnsforge.de, la version protégée de CIRA et le Safe de Yandex.
      et au sujet de l’annonce des méchantes pages Web, il existe le site Phishing Initiative du CERT Orange Cyberdefense ainsi que la page signaler de dns0.eu.
      par conséquent, en France, vous avez déjà tout ce qu’il faut, à l’exception notable d’une bonne culture informatique de vos décideurs politiques.

      1. un petit dernier pour la route…
        le site des versions alpha et bêta de l’utilitaire de nettoyage BleachBit crée un faux positif avec le système de protection de Google.
        sur sa page officielle de téléchargement, tout en bas, juste au-dessus de la pub, un lien pour les versions instables… et en cliquant dessus, une des fameuses pages de blocage.

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