Le fonds Fidelity Investments finit de prendre ses marques chez Colt Telecom. En possession de 55 % des actions de Colt, il a nommé, en juillet dernier, Steve Akin, président et CEO de l’opérateur européen. En septembre, Marina Wyatt s’est vu confier le poste de directrice financière, tandis que son prédécesseur s’en est retourné à la direction financière de la division internationale de Fidelity.Que de mouvements ! “Colt est un groupe solide et pérenne dans un marché en consolidation”, a martelé Jean-Baptiste Gagliardi, directeur général de la filiale française. Seulement, ce groupe, si solide et pérenne soit-il, a annoncé un plan de restructuration visant quelque 800 personnes sur les 5 100 qu’il compte actuellement sur le Vieux Continent. De plus, la filiale française n’est pas épargnée, puisque, après avoir nommé son ancien directeur général et véritable architecte de la filiale française à un poste européen, ce dernier a tout simplement disparu de la circulation. Il en est de même pour le directeur financier, qui ne fait plus partie des effectifs depuis septembre après des années de collaboration, l’opérateur restant très discret sur cette cascade de départs.
Compression d’effectifs
À propos de la compression d’effectifs, Jean-Baptiste Gagliardi explique qu’il s’agit d’une étape normale dans le développement d’une société : “Nous avons fini le déploiement de notre réseau longue distance et celui du DSL, et n’avons donc plus besoin des personnels qui s’en chargeaient.” Le doute s’installe quand ces décisions coïncident peu ou prou avec la prise de contrôle par un fonds d’investissement dont on connaît l’exigence en termes de bénéfices !Côté services, l’opérateur reste une valeur plutôt sûre avec sa stratégie de boucles locales dans les grandes agglomérations européennes et son implication non démentie dans le dégroupage. Colt revendique entre 500 et 600 lignes dégroupées sur les 760 existant dans l’Hexagone.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.