Affaire Surface, acte III ! Depuis le rapport de l’association de consommateurs américaine Consumer Reports publié la semaine dernière faisant état du manque de fiabilité de certains produits Surface de Microsoft, le géant de Redmond multiplie les moyens pour minimiser, démentir ou adoucir les griefs.
En cette période de pré-rentrée -souvent le moment où le vieux PC de la maison est remplacé par un modèle flambant neuf- une mauvaise presse sur les Surface ne fait clairement pas les affaires de Microsoft.
Preuve du malaise suscité par le rapport de Consumer Reports : un mémo interne que le journaliste Paul Thurrott (thurrott.com), expert ès Microsoft, a pu consulter. Ce dernier nous apprend -entre autres- que Microsoft s’apprête à communiquer de nouveau pour redorer le blason de ses produits.
Dans le mémo, rédigé par Panos Panay lui-même a priori, ce dernier reconnait que des rapports comme celui du Consumer Reports “pique [l’ego]” mais que « cela doit permettre d’aller de l’avant et à encore plus se concentrer sur ce que veulent les utilisateurs ». Il semble indiquer également que Microsoft va se rapprocher de Consumer Reports pour mieux comprendre les résultats de son enquête afin d’améliorer l’expérience utilisateur mais, surtout, « de tenter d’inverser l’opinion qu’ils ont des produits [Surface] ».
Mais le plus croustillant n’est pas dans ce mémo. Dans cet article, Thurott rapporte aussi quelques conversations passées avec des pontes de l’entreprise de Redmond, qui offrent un nouvel éclairage sur ce qu’il a lui-même appelé SurfaceGate en janvier 2016.
C’est pas nous, c’est Intel !
Comme nous le rappelions la semaine dernière, les soucis sur Surface Pro 4 et Surface Book ont en effet été nombreux début 2016. Et Microsoft avait trouvé un bouc émissaire idéal pour justifier ces dysfonctionnements : Intel.
Paul Thurrott raconte en effet que, l’année dernière, plusieurs dirigeants de Microsoft lui avaient confié que les processeurs Skylake, qui ont connu eux aussi leur lot de bugs, étaient la source de leurs soucis. Thurrott va même plus loin en expliquant que ces problèmes auraient conduit Microsoft à se lancer dans la conception d’une version de Windows 10 tournant sur processeur ARM. Un moyen de mettre Intel en ballotage puisque que AMD n’était pas encore -en 2016- revenu en grâce sur le marché grand public.
Mieux encore, toujours selon Thurrott, les pontes de Microsoft étaient tellement persuadés d’être les victimes d’Intel que même Satya Nadella, PDG de Microsoft, avait abordé la question lors d’un entretien avec des représentants du premier fabriquant mondial de PC de l’époque, Lenovo.
Problème : ce dernier n’avait aucun souci à déplorer de son côté avec les processeurs Skylake.
En réalité, selon une autre source du journaliste américain, cette histoire a été montée de toutes pièces par MS : le véritable problème se situait au niveau des pilotes maison et des modifications d’interface faites Microsoft lui-même qui posaient souci.
Source :
Thurrott.com
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