La Poste et SFR, coactionnaires de La Poste Mobile, ont fini par enterrer la hache de guerre. Le premier souhaitait céder son opérateur virtuel (MVNO) dans le cadre de sa nouvelle stratégie, le second voulait tirer le maximum des négociations exclusives entamées en février avec Bouygues Telecom. L’Autorité de la concurrence a donné son feu vert à l’opération cet été, mais ça coinçait toujours du côté de SFR.
SFR a fini par contracter
L’opérateur au carré rouge loue son réseau à La Poste Mobile, et surtout il possède un droit de préemption sur les parts de La Poste, ainsi que d’un droit de veto sur le repreneur. Autrement dit, SFR avait le pouvoir de tout faire capoter. Un levier suffisant pour obtenir le maximum de Bouygues Telecom, ce dernier étant dans une démarche de croissance externe.
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Le Figaro rapporte que les deux actionnaires ont trouvé un terrain d’entente, avec une offre « considérablement améliorée » pour SFR. L’entreprise devrait récupérer « 27 fois le résultat d’exploitation de la Poste Mobile » (c’était 22 fois auparavant). En 2023, ce résultat avait été de 21,3 millions d’euros, soit un peu plus de 575 millions qui tombent dans la poche de SFR. À cela s’ajoute « une amélioration de 50 % du contrat pour l’utilisation de son réseau pour les deux prochaines années ».
Au bout du compte, Bouygues Telecom va signer un chèque de 950 millions d’euros, ce qui correspond à 44 fois le résultat d’exploitation de La Poste Mobile. Bouygues va pouvoir accueillir 2,3 millions d’abonnés supplémentaires, ce qui lui fera franchir le seuil des 18 millions, plus très loin de SFR toujours en grande difficulté. Cette injection de cash est la bienvenue, mais la cession de La Poste Mobile réduit aussi sa puissance commerciale.
Au troisième trimestre, Bouygues Telecom, décidément en grande forme, a recruté 170 000 clients sur le mobile.
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Source : Le Figaro