Au printemps dernier, les apéros géants organisés par le biais du numéro 1 des réseaux sociaux se multipliaient. Certains ont connu des débordements, d’autres ont été tout simplement interdits… Le gouvernement a pris les choses en main après la mort d’un jeune homme le 13 mai dernier à Nantes lors d’un de ces événements.
Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, s’est alors prononcé pour un encadrement de ces apéros géants. Les choses se précisent aujourd’hui. Un groupe de travail sur l’organisation des événements festifs par les jeunes vient de remettre ses conclusions au ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, Marc-Philippe Daubresse, et à celle de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot-Narquin. Le rapport préconise la nomination d’un référent national et de référents départementaux.
A l’échelon national, c’est à Eric Bergeault – chef du service « intégration sociale, politiques de jeunesse, politiques de prévention » de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations du Cher –, que reviendra la tâche d’encadrer ces manifestations. Ce M. Apéro Géant formera des représentants territoriaux.
Ceux-ci examineront si un événement festif peut être organisé, et pourront le cas échéant conseiller un autre lieu de rassemblement. Comme pour toute manifestation sur la voie publique, c’est aux préfectures qu’il reviendra de décider en dernier lieu si la fête peut avoir lieu. Ces référents n’auront donc aucun pouvoir et serviront seulement de « trait d’union » entre les jeunes et les autorités.
La fête bientôt enseignée à l’université ?
Par ailleurs, le groupe de travail souhaite établir un guide de « bonnes pratiques dans l’organisation des soirées étudiantes ». Il sera diffusé sur un site Internet « pour permettre une meilleure gestion publique de la fête », assène le ministère de la Jeunesse et des Solidarités actives dans un communiqué.
Plus saugrenu encore : le ministre va proposer aux universités la création d’une unité d’enseignement (UE) libre « concernant l’organisation d’événements par les étudiants ». Une UE fiesta, en quelque sorte. Elle devrait, selon le communiqué, « permettre de mieux encadrer ce type d’événement et valoriser les compétences (managériales, logistiques, et communication) » que les jeunes pourront acquérir.
Le groupe de travail rend ses conclusions alors que la folie des apéros géants Facebook est sur le déclin. Le ministère a toutefois précisé aux Inrocks que le « coordinateur national des événements festifs organisés par les jeunes » (c’est son titre) superviserait aussi les concerts en plein air et autres rave parties.
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