Le 29 août prochain, le Nasdaq allemand ira rejoindre le Neuer Markt au cimetière des marchés de valeurs de croissance. La Bourse électronique allemande est contrainte de fermer ses portes, après 5 mois d’activités, en raison du
désengagement du Nasdaq en Europe.Pourtant, le Nasdaq allemand ambitionnait, dès sa création, de se positionner comme un rival de la Bourse de Francfort, qui draine plus de 90 % des transactions outre-Rhin. A terme, ses fondateurs ?” le Nasdaq, les
organismes financiers Comdirect Bank, Commerzbank et Dresdner Bank ainsi que les Bourses de Berlin et de Brême ?” espéraient y voir coter 3 000 titres tant allemands qu’américains. Grâce à des frais de courtage réduits par rapport au
Deutsche Boerse de Francfort, le Nasdaq made in Germany entendait s’accaparer 15 % des transactions du marché national allemand. Le repli du Nasdaq sur son marché d’origine ne lui en a pas laissé le temps. Moins de
2 000 transactions étaient effectuées par jour.
Une initiative qui n’a pas convaincu les investisseurs
Pour les analystes, le Nasdaq allemand reposait, tout comme le Nasdaq Europe sur une ‘ fausse bonne idée ‘ : celle d’aider les entreprises américaines à pénétrer les marchés locaux. En
d’autres termes, récupérer la négociation des grandes valeurs américaines qui se déroulait sur les bourses européennes.Or, les investisseurs n’ont pas suivi. Pour eux, il était bien plus intéressant d’effectuer des transactions sur la Bourse de Francfort que sur un marché embryonnaire où les volumes sont toujours plus faibles. La poursuite d’une
conjoncture morose pour les valeurs de croissance a fait le reste.Dans une dernière réunion à la mi-août, les actionnaires ont donc décidé de mettre un terme à leur aventure allemande. Dici la fin du mois les quelques valeurs nationales cotées seront transférées sur la Bourse de Brême.
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