Savoir que la charmante terrasse où l’on sirote un café ou que le parc bucolique que l’on traverse sans la moindre crainte ont été le lieu d’horribles crimes peut-il influer sur sa façon de vivre ? Voire décourager les visiteurs de remettre les pieds dans ces endroits qu’ils trouvaient si charmants avant d’être informés des délits qui y ont été commis ? Le Social Computing Research Centre, un centre de recherches de Lincoln (Royaume-Uni), vient de lancer une étude afin d’apporter des réponses à ces questions. Pour cela, il a développé Fearsquare.
Cette application permet de recenser les délits qui ont été commis à un endroit donné, mais uniquement sur le territoire anglais. En effet, elle s’appuie sur les bases de données de la police britannique, croisées avec les informations de géolocalisation fournies par les utilisateurs du réseau social Foursquare.
Une idée qui ne pourra pas être reprise en France
Une fois lancé, Fearsquare examine les dix lieux par lesquels l’utilisateur est passé récemment. Il lui fournit alors le nombre d’actes de violence, de vols ou de comportements inciviques qui y ont été répertoriés par la police dans le mois précédent.
L’application propose aussi des classements, comme les endroits qui concentrent le plus de criminalité (Chicago Avenue à Manchester remporte la palme) ou encore les utilisateurs de Fearsquare qui, du fait des lieux qu’ils fréquentent, vivent le plus dangereusement.
Comme l’a noté Rue89, cette application ne pourra pas être adaptée en France. Il existe bien une base de données qui recense les délits commis sur le territoire – Cartocrime, lancé en 2009 par l’Observatoire national de la délinquance. Mais, si la catégorisation des délits recensés est assez poussée (il en existe une centaine), leur géolocalisation s’arrête au niveau départemental.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.