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Faut-il ou non décentraliser son architecture réseau ?

Si les serveurs d’applications ont la cote, la webification galopante ne simplifie pas l’architecture du système d’information. Les entreprises sont hésitantes et ont tendance à adopter des approches hybrides.

Les entreprises françaises sont nombreuses à plébisciter les architectures de type serveur d’applications-clients légers sur un serveur centralisé. Quatre-vingts pour cent d’entre elles en auraient déjà mis en place. C’est ce que révèle une récente étude du cabinet IDC. Ce taux, élevé au regard d’un marché encore jeune, reflète les attentes des sociétés en matière de gains de productivité.

Les réseaux Intranet dictent leur loi

” Ce sont les applications qui rythment la vie économique du système d’information “, rappelait Gérard Bidal, p.-d.g. d’IDC France, alors qu’il présentait l’étude, lors du Citrix iForum le 25 mai dernier. ” C’est une banalité que les entreprises ont mis du temps à intégrer, mais qui s’impose aujourd’hui à elles par le biais d’un calendrier applicatif particulièrement chargé avec, notamment, les projets Intranet, de gestion de la relation clientèle ou de la chaîne logistique et de centre d’appels, qui se développent en marge des ERP “, a-t-il conclu.
Si l’on en croit les analystes d’IDC, le développement d’un Intranet est le chantier prioritaire des entreprises. Ces dernières en possèdent un dans 55 % des cas, et le taux devrait atteindre 87 % en 2001. Le recours à des architectures serveur centralisé s’inscrit naturellement dans le contexte de webification des applications. Il ouvre de nouvelles perspectives telles que le passage à des applications déportées de type ASP (Application service provider) à l’intérieur même des entreprises.
Cependant, dans le même temps, celles-ci avouent ne pas être en mesure d’effectuer des choix définitifs : la centralisation, la décentralisation, une architecture client-serveur à deux ou trois niveaux, ou encore, le recours au seul poste client.
L’impact de ces changements dans les priorités applicatives des sociétés fait déjà partie des préoccupations des directions informatiques. Les aspects réseaux sont présentés comme déterminants dans la mise en ?”uvre des projets en raison de la caractéristique commune à l’ensemble des applications d’entreprise : la connectivité généralisée des employés, ainsi que le développement de systèmes accessibles par les clients, les partenaires et les fournisseurs.
De fait, le développement des architectures serveur centralisé devient primordial. Ces dernières permettent, en effet, un déploiement plus rapide et une meilleure gestion des accès distants. Mais, selon les directions informatiques, cette généralisation de la connectivité hisse la sécurité et les performances du réseau au rang des principales contraintes (67 % et 59 % respectivement) dans la gestion du système d’information.

Pas d’architecture matérielle parfaite

Néanmoins, l’architecture centralisée n’est pas la panacée. La diversité croissante à laquelle ces directions sont soumises leur fait prendre conscience qu’il n’existe pas d’architecture matérielle idéale. L’infrastructure se comporte de plus en plus comme un distributeur de services applicatifs. Corollaire : les applications et les infrastructures doivent à la fois être dissociées… et ne pas s’ignorer de manière à maintenir un niveau d’intégration et de gestion optimales.

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Philippe Janiaux