De format rack 3U, FAS 250, la baie de stockage de NetApp, offre une capacité maximale de 1 To (avec ses 14 disques durs Fibre Channel de 73,9 Go). Elle présente la particularité d’accepter de façon native le protocole
iSCSI, soit l’encapsulation des commandes SCSI dans des trames IP que l’on peut router sur un réseau Ethernet. L’objectif : permettre un accès à la baie en mode bloc (de type SAN) à partir d’une infrastructure LAN traditionnelle et non plus
uniquement en mode fichier comme sur les systèmes NAS traditionnels. Bien qu’elle soit native iSCSI, la FAS 250 offre en option une gestion des protocoles réseaux CIFS, NFS et HTTP, ce qui confère à cette solution une réelle polyvalence. Pour
évaluer les possibilités de la baie, notre laboratoire l’a reliée en direct à un serveur PowerEdge 2600 de Dell, avec 2 Go de RAM et d’une carte accélératrice iSCSI (Adaptec ASA 7211C). Le serveur accède à la baie en iSCSI. 64 clients assurent
une charge transactionnelle CIFS sur le serveur en lecture puis en écriture avec des fichiers de 1 Mo.
Configuration : une approche de type SAN
L’installation consiste en premier lieu à attribuer une adresse IP à la baie par l’intermédiaire du port console, puis à poursuivre la configuration à partir de son interface web, très riche et pourvue d’une aide en ligne. Il s’agit
de créer un volume ‘ perf ‘ sur sept disques pour stocker les données. La FAS 250 offre ici deux modes Raid propriétaires : un pseudo Raid 4, capable de pallier la perte d’un disque, et un Raid à
double parité pour remédier cette fois à la perte de deux disques. La carte iSCSI (ou initiateur) doit alors être déclarée au niveau de la baie, en indiquant son WWPN ou World Wide Port Name. Il faut également déclarer la baie au niveau de la carte,
de façon identique. Sur la baie, un ‘ initiator group ‘ doit être créé en indiquant son nom, son type, l’OS et le WWPN. On est vraiment dans une logique de type SAN FC. Pour notre test, quatre volumes
logiques LUN (pour lesquels on définit un chemin d’accès, une taille et un type) ont été définis sur la baie par le biais d’un assistant. Chaque volume prend en charge un système de fichiers logique ou Qtree, permettant de définir certains quotas
comme le nombre de fichiers ouverts simultanément, l’espace disponible par utilisateur, etc.
Mesures : jusqu’à 105 Mo/s en lecture
Lors de nos tests, la FAS 250 démontre un bon niveau de rapidité avec 838 Mbit/s mesurés, soit près de 105 Mo/s de débit en lecture (on est proche de la limite efficace du lien Gigabit) et 581 Mbit/s, soit 72 Mo/s
en écriture. Et encore, nos ingénieurs ont remarqué une charge de 100 % du processeur du serveur Dell, lors des épreuves d’écriture, qui joue alors le rôle de goulet d’étranglement. En lecture, le trafic entre la baie et le serveur n’intervient
qu’au début de l’épreuve, les fichiers étant alors probablement chargés dans la mémoire importante du serveur.
Notre avis : adaptée au stockage sécurisé
La baie de NetApp affiche un bon niveau de performance et bénéficie d’une réelle simplicité de mise en ?”uvre, associée à une grande évolutivité sur le plan des fonctions logicielles. De quoi satisfaire les attentes des entreprises
qui apprécieront aussi le haut niveau de sécurité offert. Aucun de nos tests en la matière (perte du lien serveur-baie en phase d’écriture, extraction à chaud d’un disque, coupure d’alimentation) n’a en effet compromis l’intégrité de la baie. Dans
le premier cas, seul un plantage du serveur est à déplorer, la baie se contentant d’informer l’administrateur d’un problème avec l’initiateur. Le retrait du disque entraîne, lui, une légère baisse de performance durant quelques secondes, le temps
que la baie reconstruise son Raid avec un des sept disques inutilisés et automatiquement déclaré comme ‘ spare ‘. Dans le dernier cas, l’incident entraîne une accélération automatique du ventilateur du
bloc d’alimentation encore actif. Seule ombre au tableau : toutes les fonctions logicielles étendues et protocoles réseaux, autres que iSCSI, font l’objet d’un achat de licence qui peut vite alourdir la facture (28 % du coût de la solution
testée).
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