Au terle de quatre ans de labeur, et près de dix ans après le dernier épisode, Bethesda commercialise le tant attendu Fallout 3. Le jeu se joue en vue subjective et en 3D (contrairement aux précédents) et
vous met toujours dans la peau d’un personnage qui arpente un monde détruit par une guerre nucléaire.La griffe du développeur-éditeur Bethesda est bien visible : on peut se déplacer en toute liberté dans un monde immense, il faut gérer des tonnes d’objets ramassés ici et là, et il est possible d’en créer à partir de pièces
détachées dans l’inventaire. Bref, ça ressemble beaucoup aux Morrowind et autres Oblivion conçus par cette société, défauts compris : les quêtes sont d’une qualité inégale, la modélisation
des personnages et leur animation sont parfois médiocres, les textures souvent ternes… Heureusement que l’ambiance générale, très forte et cohérente, parvient à gommer ces défauts.
Un système de jeu efficace
Il suffit d’avoir parcouru à pied une infime partie de la carte, menacé par des goules, monstres déformés par les mutations dues aux retombées radioactives (qui se disent fallout en anglais) pour se rendre compte
que, finalement, les bons côtés l’emportent.D’une part, le monde est crédible, et la sensation de liberté est très forte. D’autre part, les mécanismes de jeu sont efficaces. Bethesda a conservé le système de règles originel dont se sert le moteur, proche d’un jeu de
rôle sur plateau. Les combats sont par ailleurs facilités par la possibilité de mettre en pause en cours d’affrontement. Enfin, la progression du personnage est suffisamment accrocheuse pour motiver la collecte d’expérience, afin de se
spécialiser toujours un peu plus.Fallout 3 perpétue donc dignement la série, en ajoutant ici ou là des innovations bienvenues (la possibilité de voyager instantanément entre deux zones déjà connues ou de posséder une maison, etc.). Le jeu est
finalement enthousiasmant mais ne conviendra pas aux allergiques aux jeux Bethesda consistant à explorer de vastes univers, à combattre et à gérer son inventaire. Si vous êtes un fan de la première heure, cependant, pas d’hésitation, la
bouffée de nostalgie est garantie.
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