La cloche a déjà sonné pour Faismesdevoirs.com. Le site qui proposait aux collégiens et aux lycéens de rédiger leurs devoirs moyennant finance a été fermé le 6 mars dernier… le lendemain de son ouverture.Dès l’annonce de son lancement, Faismesdevoirs.com avait essuyé de vives critiques de la part du monde enseignant, des parents d’élèves et du public en général, comme en témoignent les réactions d’internautes
suscitées par notre article publié le 26 février. Xavier Darcos, le ministre de l’Éducation nationale, a lui-même
condamné le site, sans le nommer, au sortir d’un conseil des Ministres.L’explication avancée par Stéphane Boukris, le fondateur de Faismesdevoirs.com, sur la
page d’accueil du site est pour le moins étonnante : ‘ Nous tenons à vous présenter toutes nos excuses dans la mesure où nous réalisons à ce jour à quel point ce
site va à l’encontre de nos propres valeurs […] Nous souhaitons faire en sorte que les générations futures soient meilleures que les précédentes, et FaisMesDevoirs.com ne pourra en rien y
contribuer. ‘Un virage à 180 degrés de la part de ce jeune entrepreneur, qui comptait précisément sur le potentiel polémique de son concept pour créer le buzz. Et ne s’en cachait pas.
Et maintenant, JEfaismesdevoirs
Contacté par téléphone, Stéphane Boukris dit avoir été dépassé par l’ampleur du phénomène : le site a été assailli de commandes (en cours de remboursement). ‘ On a subi une sacrée pression des médias et de
notre entourage ‘, indique-t-il. Cette pression aurait suscité chez le fondateur ‘ une prise de conscience sur l’aspect moral ‘ du concept. ‘ Je ne veux
pas que mon nom soit associé à une catastrophe de l’éducation nationale ‘, résume-t-il humblement.Faismesdevoirs.com aura donc eu le mérite de rappeler que le buzz est un outil à manier avec précaution. D’autres l’ont bien compris, comme les créateurs de Jefaismesdevoirs.com,
un site annoncé précisément le 6 mars pour un lancement prévu fin avril… Le concept : promouvoir l’entraide scolaire gratuite entre élèves,
étudiants et professeurs (voir capture ci-dessous). Stéphane Boukris assure qu’il n’est pas derrière ce site : dommage, le ‘ coup de buzz ‘ aurait alors été brillant.
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