L’élément primordial, c’est la facture”, clame Rémi Guionie, cofondateur et directeur du développement de ComparaTEL. Ce conseil peut apparaître comme une lapalissade, mais passer son relevé au crible est une étape incontournable pour toute entreprise qui souhaite réduire ses dépenses télécoms. Ainsi, la partie abonnement d’une facture recèle souvent des surprises : on y découvre des lignes directes inutilisées dont on paie encore l’abonnement, ou de vieux Minitel que l’on loue pour rien. Cette démarche est d’autant plus essentielle que la partie abonnement représente en moyenne 50 % de la facture et peut difficilement être confiée à un autre opérateur que France Télécom en dehors des rares zones réellement dégroupées. Le seul espoir d’économie passe donc par la traque aux lignes inutiles.
Le piège du coût à la minute
Autre poste de dépenses : les communications. Depuis le début de l’année, toutes les communications sortantes peuvent être confiées à un opérateur alternatif, dont il faut étudier les tarifs en détail. “Un site web fournit les prix, mais permet aussi de faire des simulations de facture avec les tarifs de chaque opérateur et ce, selon des profils de communication différents”, explique Rémi Guionie. La complexité des tarifs des opérateurs alternatifs rend en effet le choix difficile. “Les opérateurs font tout pour que leurs offres ne soient pas comparables. Il est difficile de s’y retrouver”, constate Pascal Lenchant, président du cabinet d’audit Neoditel.La seule information mise en avant dans les publicités est en effet le coût à la minute de communication. Mais le coût d’un appel est en réalité beaucoup plus dépendant du crédit temps (le montant facturé au début de chaque appel est indépendant du coût à la minute), ainsi que du pas de facturation (tranche de temps que les opérateurs ont décidé de rendre indivisible). “Le crédit temps ou le pas de facturation risquent d’être élevés avec les offres dont le coût à la minute est bas. Les appels de courte durée pourront alors être beaucoup plus chers qu’avec une offre dont le coût à la minute est plus élevé, mais dont le crédit temps et le pas de facturation sont raisonnables”, explique José Caballero, directeur marketing de Budget Telecom. Toutes ces analyses ont l’inconvénient d’être basées sur les consommations passées (étude de la facture) et d’être effectuées à partir des tarifs publics. Il peut être donc nécessaire d’avoir recours à un audit télécoms. “L’auditeur a une compétence double, à la fois technique et financière, et est informé sur des tarifs moins connus du public”, reconnaît Pascal Lenchant. Certains audits exploitent les données recueillies pendant deux mois sur le PABX, afin d’avoir une vue plus précise des consommations. Hélas, ils prennent du temps et sont chers (1 000 e/jour en moyenne par auditeur). L’offre de ConsoTel peut être retenue, puisqu’elle effectue un audit à partir des données fournies par la facture télécoms, et pondérées ensuite selon un algorithme propriétaire. Les résultats seraient alors très proches (1 à 4 % selon ConsoTel) de ceux d’un audit ” long “, mais pour des délais et un coût inférieurs.
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