L’atout majeur de la voix sur IP réside dans la réduction des coûts des communications. En contrepartie, elle requiert des investissements importants (PABX et passerelles IP), que les entreprises ne sont pas toujours prêtes à consentir. Selon les prestataires interrogés, le coût d’intégration d’un système de voix sur IP est d’environ 100 000 F ht (15 245 ?) pour deux ou trois sites, et peut atteindre 2 à 3 millions de francs (305 000 à 457 000 ?) pour un réseau de cinq cents postes. Un téléphone Ethernet/IP coûte entre 2 000 F et 4 000 F ht (de 305 à 610 ?). À l’exception de quelques grands comptes, les entreprises françaises hésitent encore à se lancer dans la migration de leurs applications téléphoniques et à remplacer leurs PABX traditionnels. Les prestataires le reconnaissent : les demandes en la matière sont rares. RST, par exemple, n’a conduit que quatre projets en 1999.
Bien évaluer la bande passante
Pourtant, la mutualisation des liens utilisés par les données pour faire transiter la voix sur les PC apporte une plus grande flexibilité. L’exploitation de la voix sur IP se justifie dans de nombreux domaines, tels les centres d’appels. Des applications Push-to-Talk permettent, par un simple clic sur un bouton de site Internet, d’appeler la société qui en est propriétaire. Il est par ailleurs possible de déplacer des combinés au sein de l’entreprise sans avoir à réorganiser l’installation téléphonique.
Les entreprises tentées par cette technologie doivent cependant s’assurer de la qualité des communications. Une bande passante insuffisante peut se traduire par des dialogues inaudibles.
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