Du moment que l’on a une connexion IP de bout en bout, la couche de transport des données peut être décorrélée des applications”, estime-t-on unanimement chez les fournisseurs de serveurs d’applications multiterminaux. Bien sûr, lorsque cette couche évoluera – à partir du GSM et des couches basses de WAP – vers le GPRS (General Packet Radio Service), puis vers l’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System), la largeur croissante des tuyaux permettra le déploiement d’applications à l’ergonomie plus riche. En attendant, un intranet mobile ciblant des terminaux WAP, des assistants personnels (en mode connecté ou déconnecté), ou des PC portables continuera de fonctionner sur les réseaux de demain, sans modification de sa partie applicative.
L’externalisation masquera les évolutions
l reste que la migration de l’infrastructure d’accès vers les réseaux mobiles des opérateurs aura, elle, bien lieu. Quel que soit le type de terminal, la porte d’entrée est un serveur d’accès distant. Dans le cas de WAP, une passerelle vient s’intercaler entre ce dernier et le serveur HTTP, qui fournit ou relaie le contenu applicatif. Bonne nouvelle : le serveur d’accès distant existant, avec son pool de modems V90, peut suffire à l’affaire. En effet, un terminal qui l’appelle passe au travers du réseau GSM de l’opérateur, dont le dernier composant sait dialoguer aussi bien en mode V90 que V110 (l’équivalent du RNIS pour le GSM). Autre bonne nouvelle : les serveurs d’accès les plus récents peuvent migrer vers le V110 par mise à jour logi- cielle. Le débit restant de 9 600 Bit/s. “On préférera le V110, qui garantit des temps de connexion très courts pour une fiabilité supérieure”, affirme Hervé Liboureau, directeur technique du groupe mobiles chez Cisco.Les transitions successives vers le GPRS, puis, surtout, vers l’UMTS, seront certes lourdes pour les opérateurs GSM, mais plus simples pour l’entreprise. Celle-ci se contentera de relier son routeur WAN au nuage GPRS (puis UMTS) de l’opérateur. Et au revoir le serveur d’accès distant ! Là encore, une mise à jour du firmware du routeur suffira souvent. Toutefois, l’important surcroît de trafic généré par l’UMTS pourrait contraindre l’entreprise à refondre son réseau.On le voit, l’évolution du réseau vers la mobilité ne représente pas forcément une succession d’étapes complexes. Et l’entreprise la simplifiera encore davantage si elle externalise l’accès nomade à son réseau. Elle pourrait, bien sûr, se contenter d’emprunter la passerelle WAP grand public d’un opérateur GSM via internet. Mais ce serait au détriment de la sécurité et de la qualité de service. Mieux vaut transiter par un portail professionnel, qui assumera l’évolution vers le GPRS et l’UMTS. Tandis que de nombreux opérateurs de réseaux de données ou spécialistes de l’hébergement de sites intranet (voire d’applications louées en ligne) s’engagent à faire évoluer leur service d’accès distant vers le WAP, le GPRS, et l’UMTS. Dans tous les cas, on sera attentif au contrôle d’accès et à la nature de la connexion au système d’information de l’entreprise.
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