Les premiers patchs contre les attaques Meltdown et Spectre sont parus. Se pose maintenant la question de la performance. Les premières analyses de la situation prédisaient une baisse pouvant aller à 30 %. Qu’en est-il vraiment ? A l’heure actuelle, les particuliers ne semblent être touchés qu’à la marge.
Ainsi, Apple explique que son patch contre Meltdown ne génère « aucune baisse mesurable » de la performance de macOS ou iOS, au travers du banc de test GeekBench4. La firme de Cupertino ne voit pas non plus d’impact sur la navigation web quand elle lance les bancs de test Speedometer, JetStream et ARES6.
Le patch Safari qui protégera bientôt les utilisateurs contre l’attaque Spectre ne devrait pas non plus créer de grand problème. Son effet serait négligeable sur les bancs de test Speedometer et ARES6. Sur JetStream, la baisse de performance serait inférieure 2,5 %. Pas de quoi s’inquiéter.
Sur Windows 10, une baisse de l’ordre de 2 %
Sur Windows 10, l’impact semble également négligeable d’après techspot.com. Le site a mené une longue batterie de tests sur une machine dotée d’un processeur Core i7-8700K, en analysant notamment la lecture-écriture sur SSD, les logiciels de rendus graphiques, les logiciels de productivité et des jeux.
Résultat : aucune baisse notable de performance, mise à part sur la lecture de petits fichiers (-23 %). Mais cela ne devrait pas poser de problème pour une utilisation bureautique ou ludique classique. Le site guru3d.com corrobore ces résultats. Les tests de performance gaming réalisés révèlent une baisse de performance, mais elle n’est que de l’ordre de 2 %.
Dans le domaine des serveurs Linux, en revanche, l’impact peut être significatif. Pour certaines applications et certaines configuration matérielles, le site phoronix.com enregistre de baisses performances pouvant aller jusqu’à… 46%. Chez RedHat aussi, on fait la moue. L’éditeur de la célèbre distribution Linux constate une baisse de performance de 8 à 19 % sur certaines bases de données transactionnelles, et de 3 à 7 % sur des bases de données analytiques. Le calcul intensif n’est que faiblement impacté (2 à 5%).
Bref, les patchs pour les failles CPU devraient surtout donner des maux de têtes aux professionnels de l’informatique et en particulier aux acteurs du cloud computing.
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