Il y a une faille dans les statuts de la Banque Centrale européenne (BCE). L’actualité récente en est la preuve. Il y a celui qui parle et qui agit, et le second, très laconique, qui n’agit pas. Le premier s’appelle Alan Greenspan, directeur de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed). Et il agit : pour relancer la machine économique, il n’a pas hésité à baisser le loyer de l’argent six fois en six mois. Il parle, aussi : les statuts de la Fed prévoient que le gouverneur donne les raisons de sa politique monétaire. C’est ce qu’il a fait récemment en déclarant sans détour “que les risques semblent pencher vers davantage de faiblesse de l’activité “.Les marchés se sont émus, avant d’en déduire qu’une prochaine baisse des taux était vraisemblable. Le second s’appelle Wim Duisenberg, et il a une grande opinion de sa fonction. Le hic, c’est qu’il parle très peu… Sauf pour déclarer qu’il ira peut-être à la fin de son mandat. Obnubilé par l’inflation, il fustige la pression des marchés financiers européens qui désespèrent d’une baisse des taux d’intérêt. On peut avoir raison contre tous. Mais pourquoi Wim Duisenberg n’a-t-il pas l’obligation, lui aussi, de s’expliquer devant le Parlement européen. Tout le monde y gagnerait. La démocratie et les institutions européennes. Monsieur Duisenberg aussi. Cet exercice pourrait lui permettre de clarifier sa pensée.
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