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Facture électronique : les premières mises en ?”uvre sont concluantes

Alors qu’une poignée de grands comptes récoltent les premiers fruits de la facture électronique, les deux prestataires précurseurs sont talonnés par de nouveaux concurrents.

La dématérialisation de la facture est synonyme de gain de temps. Il en va ainsi pour de grands comptes acheteurs comme Marsh McLennan et Danone. Jean-Christophe Datain, directeur des systèmes d’information du numéro un mondial des courtiers d’assurances, constate que “la facture électronique supprime les saisies manuelles et automatise la gestion des sinistres”. Même son de cloche chez Danone : “Lorsque les prix indiqués sur la facture et la commande correspondent, la validation de la facture s’effectue par un clic de souris”, affirme sa responsable comptable et reporting, Marie-Catherine Boinay. Ses services comptables peuvent ainsi consacrer davantage de leur temps à des travaux à plus forte valeur ajoutée.

Une intégration lâche des flux

Le rapprochement entre commandes et factures a imposé une intégration du logiciel client du prestataire de Danone, Post@xess. Son traducteur et ses API s’interfacent avec les progiciels comptables et métier de l’industriel français. La présentation des factures sous format RTF au sein de son système de gestion documentaire s’effectue via un module VB Access.Marsh McLennan a retenu la plate-forme web de B-Process. Les transferts de factures se font en FTP et en batch avant d’être injectés dans son logiciel financier maison. Lequel n’a nécessité que de légers réaménagements. Ces prestataires assurent les contrôles d’intégrité et font dialoguer les environnements hétérogènes des acheteurs et des fournisseurs. Chez ces derniers, les environnements ciblés sont moins nombreux. Interleasing, qui fournit des services de location de flotte automobile à Danone, génère des factures grâce à un module PL/SQL. Ce dernier extrait et met en forme les données de son progiciel de gestion de contrats. Pour l’instant, seul Post@xess est capable de réaliser un chiffrement fort des flux.

Visualiser constamment les cycles de règlement

Pour Christian Zeller, directeur des systèmes d’information d’Interleasing, “le principal intérêt est la visibilité permanente offerte sur les étapes de prise en charge et de validation des factures chez l’acheteur “. L’archivage des factures s’opère en conformité avec l’article 289 bis du Code général des Impôts. Prochaine étape : le déploiement des services à valeur ajoutée, dont ceux de collaboration pour la gestion des litiges. Dans l’immédiat, Post@xess doit achever la migration de son architecture client-serveur. B-Process tire parti de l’évolutivité d’une plate-forme J2EE couplée à des développements d’applications EJB. L’éditeur Pass International a opéré les mêmes choix techniques. Sa première référence est l’opérateur espagnol Fonocom. Alors que Answork, la place de marché des grandes banques françaises, continue de roder Ansfac, une plate-forme complémentaire dédiée à dématérialisation des flux de factures et bâtie sur le progiciel Peoplesoft Finance.

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Samuel Cadogan