La sécurité est une des priorités de Facebook et nous faisons en sorte de proposer un environnement dans lequel chacun peut communiquer sans crainte. » C’est le réseau social de Mark Zuckerberg qui le dit en préambule d’un nouvel espace dédié à la sécurité. Il s’agit en fait d’une série de recommandations censées faire du surf sur Facebook une activité saine et sans danger, sans harcèlement, sans détournement de mineur, sans violence, sans discrimination.
Le site délivre ainsi des conseils de comportement, à la fois aux enfants mais aussi aux parents. Que faire en cas d’insultes, de liens litigieux, de photos « explicites » ou de spam ? Comment signaler un abus ? Comment réagir à des menaces publiées sur le « mur » d’une page Facebook ? Ou si votre fille est surveillée sur le site par son petit ami (ou son ex) ?
L’initiative est louable et les conseils sont clairs bien qu’assez basiques. Mais Facebook se contente de renvoyer les internautes à ses conditions d’utilisation, à sa déclaration des droits et responsabilités, à ses FAQ et à son système interne de signalement (celui qui a servi par exemple à faire supprimer la page de Yann Moix insultant les Suisses). Bref : on ne sort jamais de Facebook.
Les Britanniques veulent un « panic button »
C’est ce que reprochent justement les pouvoirs publics britanniques au site. Le Child Exploitation and Online Protection, une division de l’agence gouvernementale de lutte contre le crime organisé, a rencontré les responsables de Facebook pour leur demander d’aller plus loin, après le meurtre d’une adolescente de 17 ans par un homme rencontré sur Facebook et qui avait menti sur son identité.
L’organisme souhaiterait que le site affiche sur toutes ses pages un « panic button », comme en proposent déjà certains sites, comme Bebo, selon BBC News. Autrement dit un lien d’alerte permettant aux utilisateurs de signaler directement aux autorités certains comportements suspects, notamment en matière de pédophilie. En France, c’est le « point de contact », créé par les fournisseurs d’accès à Internet en 2001, qui remplit cette fonction. Lui non plus ne figure nulle part sur Facebook.
« C’est vrai que le seul moyen de signaler un contenu litigieux sur Facebook, c’est de contacter Facebook, explique-t-on à l’association e-Enfance. Notamment quand il y a des groupes qui se forment autour d’un propos violent ou discriminatoire. Mais à chaque fois que nous l’avons fait, nous avons constaté que ces groupes étaient supprimés dans la foulée. »
En revanche, Action Innocence est plus critique, déplorant un certain laisser-faire de la part de Facebook. L’association estime même que le système de signalement mis en place par le site ne sert à rien.
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