Facebook a décidé, ce jeudi 3 décembre, de se concentrer sur les contenus malveillants à l’encontre des personnes noires, des métisses, des musulmans, des juifs, et des membres de la communauté LGBTQ, comme le rapporte le Washington Post, qui a pu consulter des documents internes. Une telle initiative pourrait être mal reçue de la part d’une partie des utilisateurs, de droite notamment, qui considèrent déjà que les réseaux sociaux désavantagent les messages conservateurs.
Facebook to start policing anti-Black hate speech more aggressively than anti-White comments, documents show https://t.co/9hFTEjlYsy
— The Washington Post (@washingtonpost) December 3, 2020
Le réseau social maîtrise depuis des années le retrait automatique de certains contenus, notamment liés à la pornographie ou au terrorisme par exemple. Mais la propagation de la haine en ligne est plus compliquée à gérer, les machines ayant du mal à faire la différence entre les informations, l’humour, les parodies, les rumeurs et les insultes. Conséquence : elles ont tendance à enlever plus facilement des contenus problématiques à l’encontre de personnes blanches et à signaler plus souvent des posts de personnes de couleur, explique le Washington Post.
Facebook veut donc améliorer son système automatique de modération en le rendant plus sensible aux discours haineux contre les minorités. Et multiplie les progrès techniques pour modérer les contenus haineux en ligne. Le quotidien américain rapporte une toute nouvelle initiative, baptisée « WoW Project » qui en est encore à ses balbutiements.
22 millions de contenus haineux retirés cet été
Cette démarche est une réponse à la campagne de boycott de la part de plusieurs grands groupes, qui reprochaient à Facebook et à d’autres réseaux sociaux de ne pas lutter suffisamment contre les contenus incitant à la haine notamment raciale. Le groupe de Mark Zuckerberg a récemment concentré ses efforts de modérations sur ce sujet et a annoncé mi-novembre avoir retiré plus de 22 millions de contenus haineux cet été, notamment grâce aux progrès de l’intelligence artificielle.
Source : The Washington Post
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