Passer au contenu

Facebook veut empêcher le revenge porn avant qu’il n’arrive

Le réseau social souhaite que les victimes potentielles aient une démarche proactive pour empêcher la publication de leur photo.

Chaque année, le revenge porn fait plusieurs millions de victimes. Après avoir dévoilé en avril 2017 de nouveaux outils de signalement de ces photos intimes publiées sans le consentement de la personne exposée, Facebook va plus loin cet automne en lançant un programme pilote chargé de repérer ces clichés avant leur publication, rapporte Mashable.

Jusqu’à maintenant, pour qu’une photo soit retirée, il fallait qu’elle soit signalée par un internaute, vérifiée par un membre de Facebook et que celui-ci valide la plainte. Le cliché était alors « mis en quarantaine » et l’algorithme du réseau social faisait en sorte d’empêcher qu’il soit à nouveau uploadé sur ses pages.

La nouvelle méthode permet aux personnes craignant de voir une de leurs photos intimes apparaître en ligne de le signaler au bureau « eSafety » de leur pays pour qu’il puisse bloquer toute tentative de chargement sur le réseau social. L’algorithme de Facebook apprend donc à reconnaître des images sexuellement explicites pour pouvoir les refuser avant même leur publication. Mais pour cela, il faut qu’il crée une empreinte de la photo que la victime potentielle aura envoyée aux équipes du réseau social via Messenger, explique l’Australian Financial Review. Photo que Facebook assure ne pas conserver et que l’internaute devra effacer de l’appli de messagerie.

Premier test en Australie

Pour Antigone Davis, chef de la sécurité chez Facebook, c’est une première mondiale. « Ces outils, développés en partenariat avec des experts mondiaux de la sécurité, sont un exemple de la manière dont nous utilisons une nouvelle technologie pour assurer la sécurité des personnes et prévenir des préjudices », a-t-elle ajouté.

Ce programme pilote actuellement en test en Australie et bientôt aux Etats-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne. Si Facebook a choisi l’Australie, c’est parce le groupe y a travaillé avec le gouvernement pour le lancement d’un portail de signalement d’images inappropriées et des cas de cyberharcèlement dépendant d’un bureau « eSafety » et que le pays est particulièrement actif contre le revenge porn.

En France, les personnes reconnues coupables de ce délit encourent une peine allant jusqu’à deux ans de prison et 60 000 euros d’amende.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera

Cécile BOLESSE