Bientôt, Facebook saura presque tout de vous. Si vous êtes un utilisateur de ce réseau social, vous savez que les données que vous y postez sont déjà utilisées pour le ciblage publicitaire. Mais cela n’est visiblement pas suffisant. La firme américaine a annoncé qu’elle allait commencer à intégrer des informations sur les sites et applications extérieurs que vous utilisez. Vous faites une recherche sur un site e-commerce ? Facebook en sera peut-être informé. Vous utilisez une application de fitness ? Facebook sera peut-être dans la boucle.
Cette captation de données sera activée pour les utilisateurs américains dans les prochaines semaines, avant d’être généralisée aux autres pays d’ici à quelques mois. Evidemment, elle ne sera pas réalisée par Facebook directement. Pour cela, le réseau social va s’appuyer sur des partenaires tels que des agences de publicité ou les sites en question. Les données sont collectées par exemple au travers de cookies, d’iFrames invisibles ou de « pixels-espions ». Ces derniers sont de très petites images (un pixel en occurrence) qui permettent de savoir si une page a bien été vue. Il s’agit là de techniques assez classiques dans le domaine de la publicité sur Internet.
On peut désactiver, mais pas chez Facebook
Si Facebook veut élargir sa moisson de données, c’est évidemment pour optimiser son ciblage publicitaire. Conscient du fait que cela risque de heurter un peu plus ses utilisateurs, déjà passablement énervé par le harcèlement publicitaire et la surveillance en général, le réseau social annonce en même temps des contre-mesures. « Si vous ne voulez pas que nous nous servions des sites web et des applis que vous utilisez pour vous montrer les publicités plus pertinentes, nous ne ferons pas », peut-on lire dans une note de blog.
Facebook, grand seigneur, aurait-il créé un paramétrage pour désactiver ce ciblage étendu ? Que nenni ! Ceux qui ne voudront pas être pris dans son filet sont priés de se débrouiller, par le biais des options de configuration des navigateurs, des smartphones ou des formulaires de désengagement (opt-out) que l’industrie publicitaire a mis en place et qui sont à peu près aussi simples d’usage qu’un formulaire fiscal. Bonne chance.
L’entreprise introduit, toutefois, une nouvelle fonctionnalité de paramétrage, baptisée « Ad Preferences » et présentée comme une manière de « mieux contrôler la publicité » que voient les utilisateurs. On y accède par l’intermédiaire d’un menu déroulant contextuel. Dans celui-ci, il n’est évidemment pas question de diminuer le flot publicitaire. Mais l’utilisateur pourra dire s’il aime ou n’aime pas cette publicité. Il pourra également connaître, dans les grandes lignes, les raisons pourquoi on lui affiche cette publicité. Exemple : « Parce que ce fournisseur veut atteindre des personnes intéressées par les téléviseurs ».
L’utilisateur pourra également indiquer s’il ne souhaite plus recevoir des publicités d’une société en particulier, ou sur un thème en particulier. Par exemple, « si on n’est pas intéressé par l’électronique, on peut retirer l’électronique de la liste des intérêts publicitaires », écrit Facebook, qui de cette manière fait d’une pierre deux coups. Car en indiquant ses préférences, l’utilisateur contribue également à l’optimisation du ciblage publicitaire. Involontairement, il aide donc le réseau social à gagner encore plus d’argent.
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