Plus que jamais Facebook est confronté au défi des fausses informations. Pour lutter contre celles concernant l’épidémie de Covid-19, le réseau social prépare un portail unique d’informations fiables et vérifiées. Il devrait être disponible dès ce 19 mars pour ses 2,5 milliards d’utilisateurs et s’affichera tout en haut du fil d’actualités, aussi bien sur le Web que les applications.
Le Washington Post explique que c’est Mark Zuckerberg en personne qui l’a annoncé lors d’une conférence téléphonique avec les médias américains.
« La priorité absolue et pour nous a été de veiller à ce que les gens aient accès à de bonnes informations et à des sources fiables pendant la pandémie », s’inquiétait le fondateur de Facebook.
Une personne familière avec le sujet a confirmé au Washington Post que c’est le patron de Facebook en personne qui a décidé de retirer purement et simplement certaines allégations graves, telle que celle conseillant de boire de l’eau de javel pour se débarrasser du coronavirus.
« Même dans les traditions les plus favorables à la liberté d’expression, comme les États-Unis, il existe un précédent selon lequel vous ne permettez pas aux gens de crier au feu dans une pièce bondée », justifiait Mark Zuckerberg.
Zuckerberg veut prendre ses responsabilités
Il a aussi confirmé que ses milliers de modérateurs pourraient désormais travailler à distance et ne plus se rendre dans les locaux de leurs employeurs. Ces sous-traitants estimaient avoir jusqu’à présent été laissés de côté par Facebook qui avait permis à tous ses employés de travailler de chez eux, mais pas à ses prestataires. Plusieurs pétitions avaient alors circulé parmi eux pour pousser la société à le leur permettre.
WhatsApp, l’application la plus difficile à réguler
Sur Instagram aussi, la chose est prise très au sérieux. La filiale de Facebook a ainsi déclaré qu’il supprimait les fausses informations associées au hashtag Covid-19 et les remplaçait par des ressources fiables, comme celles émanant de l’Organisation mondiale de la santé. Il a également offert à ce type d’organisations des publicités gratuites et a interdit la vente de masques médicaux pour empêcher des personnes peu scrupuleuses de tirer profit de la pandémie.
Sur WhatsApp, les choses sont en revanche bien plus difficiles à modérer puisque les conversations sont par nature privées, qui plus est chiffrées. Il est donc a priori impossible pour le groupe d’y accéder et d’y retirer les fausses informations.
La période est compliquée pour Facebook qui joue ici une nouvelle fois sa responsabilité face à la diffusion de telles informations. Le réseau social a d’ailleurs rencontré cette semaine un bug technique de son système antispam. Il n’autorisait plus certaines publications liées au Covid-19, même s’il s’agissait d’articles de presse ou de levées de fonds pour des associations caritatives. Facebook a confirmé la chose et a depuis réparé ce problème.
Source : The Washington Post
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