Plus de la moitié des membres de Facebook sont des femmes. Autant dire que c’est un public à ne pas négliger. En réponse à une campagne lancée par un collectif dénonçant la présence sur le réseau social de contenus encourageant le viol ou l’abus des femmes, Facebook a annoncé le 28 mai 2013 qu’il allait faire plus d’efforts pour identifier et éliminer les discours haineux envers la gent féminine, rapporte le Los Angeles Times.
Plus de quarante organisations, emmenées par le groupe Women, Action and the Media, ont adressé une lettre ouverte à Facebook la semaine dernière, l’invitant à « prendre des mesures globales et efficaces » pour lutter contre l’incitation à la violence contre les femmes. Le collectif pointait du doigt des pages à l’intitulé édifiant : « Violer sa copine pour s’amuser », « Frapper sa copine parce qu’elle ne veut pas faire un sandwich »… ainsi que des photos particulièrement choquantes. Plus de 60 000 personnes ont tweeté en utilisant le hashtag de l’opération (#FBRape) et plus 200 000 internautes ont signé une pétition en ligne, précise le quotidien 20 minutes.
Si Facebook a réagi aussi vite c’est peut-être aussi parce que le collectif a poussé les internautes à écrire aux marques dont des publicités apparaissaient à côté des pages mises en cause. Résultat, une trentaine d’entreprises dont Nissan ont suspendu leurs campagnes.
Le réseau social a donc tenu à rappeler qu’il prenait au sérieux le problème du sexisme. « Le site travaille depuis plusieurs mois pour répondre au mieux aux demandes de suppression de contenus, mais tous les contenus vulgaires ou de mauvais goût ne méritent pas forcément la censure », a indiqué la compagnie de Mark Zuckerberg.
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