Facebook a publié mardi 17 septembre sa charte pour son « comité indépendant de surveillance », qui aura le pouvoir de renverser des décisions prises par son patron Mark Zuckerberg sur la question la conformité des contenus.
Un pouvoir qui dépasse Mark Zuckerberg
La mission de la nouvelle entité sera de décider quels contenus sont acceptables sur le réseau communautaire le plus utilisé du monde. C’était une volonté du fondateur, qui avait évoqué en avril 2018 la possible création d’une sorte de « Cour suprême », composée de personnalités indépendantes.
« Si quelqu’un désapprouve une décision que nous avons prise, il pourra d’abord s’adresser à nous, et bientôt il pourra aussi faire appel à ce comité indépendant », a déclaré le fondateur du réseau social dans le communiqué. « La décision du comité sera contraignante, même si quelqu’un chez Facebook, y compris moi-même, n’est pas d’accord. »
Facebook multiplie les initiatives pour restaurer la confiance des autorités et de ses utilisateurs après une série de scandales liés à des contenus haineux ou des campagnes de désinformation.
40 membres pour la Cour Suprême facebookienne
En plus du « comité indépendant de surveillance », Facebook va créer une « fondation indépendante », qui sera en charge du financement du comité. Cette fondation s’assurera que ses membres ne subissent pas d’influence de la part des responsables du géant californien.
« La majorité des personnes que nous avons consultées […] estiment que cela devrait aider à protéger l’indépendance du comité, tout en apportant des mécanismes supplémentaires de responsabilisation », explique Brent Harris, responsable de la gouvernance chez Facebook.
La charte définit des règles pour le nouveau panel, qui comprendra 40 membres. Facebook avait déjà précisé que l’entreprise était prête à entamer le processus de nomination des membres, après des consultations dans 88 pays.
Un thème unique : la modération des contenus
La « Cour suprême » du réseau s’occupera uniquement de sujets liés à la modération des contenus, et non pas d’intelligence artificielle ou de hiérarchisation par des algorithmes.
« Le comité se fera l’avocat de notre communauté. Il soutiendra le droit des personnes à la liberté d’expression, et s’assurera que nous remplissons bien nos obligations », indique Mark Zuckerberg. « Nous espérons que chacun aura confiance dans cette organisation indépendante pour faire entendre ses opinions, et saura ainsi que Facebook ne détient pas le pouvoir ultime sur leur liberté d’expression. »
Source : Facebook
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