De plus en plus sous pression, Facebook a annoncé un plan de lutte contre l’apologie du terrorisme. Celui-ci va s’appuyer sur de l’intelligence artificielle, le recours à des experts et un renforcement des partenariats avec des entreprises, gouvernements et associations.
« Il n’y a pas de place pour le terrorisme sur Facebook », rappelle en préambule l’entreprise tout en ajoutant, comme pour se dédouaner, que des recherches ont montré que la radicalisation de membres de groupes comme l’Etat islamique ou Al Qaida commençait hors ligne. Mais Facebook peut malgré tout jouer un rôle, admet le réseau social qui a donc décidé d’améliorer sa lutte contre la propagande terroriste.
De l’intelligence artificielle au coeur du processus
Dans son communiqué, Facebook parle d’un recours plus important à l’intelligence artificielle. Jusqu’à maintenant, le site préférait faire appel à la modération a posteriori qui repose sur la base des signalements par les utilisateurs. L’IA de Facebook sera entraînée à de la reconnaissance d’images pour empêcher les membres du site de télécharger des photos ou vidéos qui violent clairement les règles du site, comme des images de décapitation par exemple.
Afin de repérer les textes faisant l’apologie du terrorisme, elle sera également entraînée pour atteindre une meilleure compréhension linguistique en s’appuyant sur des contenus de propagande de groupes jihadistes. L’algorithme en est au premier stade d’apprentissage, précise le site, et va s’améliorer avec le temps.
L’IA sera aussi utilisée pour démanteler des « grappes » où le contenu terroriste est mis en avant via des pages, groupes et comptes multiples.
Partage de données avec WhatsApp et Instagram
Les informations recueillies par cette intelligence artificielle seront partagées avec les autres plates-formes du groupe, WhatsApp et Instagram, poursuit le communiqué. L’entreprise a pourtant été récemment épinglée par l’Union européenne pour avoir permis le partage de données entre Facebook et WhatsApp…
Le réseau social ne s’appuiera malgré tout pas entièrement sur l’intelligence artificielle, « qui ne peut pas tout voir ». Facebook continuera donc à faire appel aux compétences de ses modérateurs, qui compteront 3 000 personnes de plus d’ici un an pour passer à 7 500, mais aussi de 150 personnes dont la tâche est de « se concentrer sur les contenus terroristes ».
Enfin, Facebook mentionne des partenariats avec des ONG, des gouvernements et d’autres entreprises pour faire de son réseau social un endroit plus sûr.
Ces annonces arrivent à point nommé. Emmanuel Macron, président de la République française, et Theresa May, Premier ministre britannique, viennent de présenter des axes de travail pour lutter contre le terrorisme sur Internet.
Source :
Facebook
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