Que se passe-t-il si le nom de votre ville est trop proche d’un mot grossier anglais ? Eh bien Facebook retire la page de votre ville de son réseau ! C’est la mésaventure qui est arrivée le 19 mars à la ville de Bitche en Moselle, dont le nom est très proche du mot anglais bitch (« chienne » ou « garce » en français). L’algorithme du réseau social a tranché dans le vif et a purement et simplement dépublié la page de Bitche. Heureusement, le réseau social vient enfin de se rendre compte de son erreur et la page a été à nouveau mise en ligne ce matin.
Valérie Degouy, la responsable communication de cette ville de 5000 habitants a fait appel, mais Facebook est resté sourd à ses demandes. Elle a tenté de contacter le réseau social par tous les moyens… sans succès. La création de la page avait déjà posé des problèmes en 2016 car le mot Bitch était refusé. A l’époque, Valérie Degouy avait pu contourner le problème en créant la page Ville fortifiée, puis en entrant Ville de Bitche dans la description et le nom d’utilisateur.
Faute de mieux, la mairie a été obligée de créer une nouvelle page baptisée Mairie 57230, avec le logo et une photo de la ville en couverture.
En apprenant les malheurs de la ville de Bitche, une autre commune a pris les devant et a changé le nom de sa page Facebook. Cette commune s’appelle… Rohrbach-lès-Bitche. Son maire, Vincent Seitlinger, espère que le malentendu avec le réseau social sera vite réglé pour pouvoir remettre le nom d’origine sur la page.
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La situation ubuesque de la ville de Bitche vient heureusement d’être résolue. Le PDG de Facebook France a contacté le maire de la ville pour s’excuser des désagréments qui ont pu être causés. La filiale française a indiqué à nos confrères de RTL que la page a été retirée à la suite d’une analyse incorrecte faite par leurs systèmes informatiques et non à cause d’une action humaine. Une investigation a montré que la page respectait bien les standards de la communauté du réseau social. Mais peut-être que la médiatisation de cette histoire a permis de faire accélérer le processus…
Tous ces déboires montrent le problème des réseaux sociaux actuels, qui utilisent avant tout des robots pour contrôler les publications. Devant le flot massif de données à traiter, cette approche est compréhensible, mais il est dommage que des humains ne soient pas disponibles en cas d’erreur de jugement de l’algorithme.
Et pour ceux qui se souviennent de la séquence culte de l’émission Le Petit Rapporteur, signalons que la page de la ville de Montcuq est présente sur Facebook. Mais pour combien de temps ?
Source : Radio Mélodie
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