Avoir un million d’abonnés n’assure pas l’impunité. C’est la leçon de Facebook au cuisinier australien Pete Evans. Le réseau social accuse cette célébrité locale d’utiliser le réseau social pour propager la désinformation à propos du coronavirus.
Cuistot et « théoricien du complot »
Ce chef qui avait acquis une renommée relative en participant à un programme télévisé de cuisine « My Kitchen Rules » (de 2010 à 2020) est devenu depuis le début de la pandémie une des figures de la mouvance conspirationniste australienne. Le Guardian, qui rapporte l’information, n’hésite pas à le qualifier de « théoricien du complot ».
« Nous avons des politiques claires contre ce type de contenu et nous avons supprimé la page Facebook du chef Pete Evans pour des violations répétées de ces politiques », a déclaré un porte-parole de Facebook mercredi 23 décembre, rappelant l’interdiction de partager de la désinformation au sujet de la Covid-19 qui pourrait entraîner des dommages physiques imminents.
Une fermeture permanente
Dans la foulée, le chef a annoncé la nouvelle sur Instagram, une plate-forme appartenant à Facebook, expliquant à ses 278 000 abonnés qu’il avait été « fermé » sur Facebook « pendant quelques jours » au sujet de ses publications sur le vaccin. Pourtant, Facebook a dit que l’interdiction était permanente. Avant de supprimer purement et simplement sa page, Facebook censurait post par post la page de Peter Evans.
« La pandémie est un canular »
La plus grande ville d’Australie s’efforce actuellement de contenir un nouveau foyer de contaminations de plus d’une centaine de cas, qui a mis un terme à une phase de plusieurs mois où l’épidémie était maîtrisée. « La pandémie est un canular, c’est aussi simple que cela », avait-il déclaré il y a quelques mois à l’AFP dans un entretien. En avril, il avait été condamné à payer une amende de 25 000 dollars par les autorités australiennes pour avoir promu un dispositif médical sans « aucun fondement apparent ».
Ce n’est pas la première fois que Facebook ferme les comptes de personnalités accusées de propager la désinformation, quitte à se faire traiter de censeur. Par exemple, les comptes Facebook de Donald Trump, 45e Président des États-Unis ou Jair Bolsonaro actuel président du Brésil sont caviardés. D’autres milliers pages très suivies relatives au groupe conspirationniste QAnon ont également été supprimées l’été dernier.
Sources : The Guardian & AFP
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