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Facebook se prépare à affronter l’élection américaine comme une guerre

La plate-forme a exploré 70 scénarios. Et envisage de prendre des mesures extrêmes au cas où l’échéance électorale de novembre se transformerait en chaos.

Facebook prévoit le pire lors de l’élection présidentielle américaine du mois de novembre. Le réseau social pourrait restreindre la circulation des contenus, d’après le responsable des affaires mondiales du groupe Nick Clegg qui s’est confié au Financial Times. « Nous l’avons déjà fait ailleurs dans d’autres parties du monde quand nous pensions qu’il y avait une vraie instabilité civique et nous avons évidemment les outils pour le faire de nouveau », a-t-il déclaré.

Il fait ici référence à des situations survenues au Sri Lanka ou au Myanmar. La portée des contenus de certains comptes qui enfreignaient les règles d’utilisation avait alors été réduite. Tout comme la circulation de contenus limites, alors qu’ils n’incitaient pas forcément à la haine.

Une salle de crise

Facebook aurait identifié 70 scénarios potentiels comme une armée qui doit affronter une guerre. Il mettra aussi sur pied une véritable salle de crise baptisée « Centre des opérations électorales » pour surveiller les activités suspectes et vérifier les informations. Il s’agit d’empêcher que ses services soient utilisés pour provoquer des affrontements physiques. L’affaire de ce jeune qui avait tué deux manifestants à Kenosha est encore dans toutes les têtes. Facebook avait été accusé d’avoir tarder à supprimer les appels à la violence d’une milice.

Il est en effet possible que Donald Trump lance des appels à la violence via les réseaux sociaux ou encore que des troubles civiques surviennent dans le cas d’une incertitude sur le résultat du vote. Facebook pourrait ainsi afficher des avertissements sur les messages de candidats revendiquant prématurément la victoire. Les décisions seront prises au cas par cas, les plus impactantes relevant du trio Nick Clegg, Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg.

Facebook devra aussi faire face à des tentatives de manipulation de l’opinion publique, voire de déstabilisation par une puissance étrangère. Tout le monde garde en tête les tentatives d’incursions de la Russie dans le processus électoral de 2016. En attendant, la plate-forme continue de supprimer quantité de fake news et de faux comptes.

Source : Financial Times

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Amélie CHARNAY