Le réseau social aux 850 millions de membres va-t-il céder à la pression ? C’est en tout cas ce que laisse entendre Europe-versus-Facebook, une association qui milite pour plus de transparence sur la manière dont la firme de Mark Zuckerberg gère les données de ses utilisateurs. Ce 7 février, des représentants de Facebook ont rencontré Max Schrems, un étudiant membre de ce collectif qui est à l’origine de 22 plaintes contre la société américaine.
Le jeune homme avait mis en lumière la liberté avec laquelle Facebook traitait les informations et contenus publiés par ses membres. Il avait eu ainsi confirmation que la société gardait sur ses serveurs des images ou des historiques de conversation que l’internaute avait pourtant supprimés de son profil. Dans un communiqué, Europe-versus-Facebook veut croire que ce genre de pratique pourrait cesser. « Facebook a plaidé que ces procédures étaient en train de changer, et que supprimer [des données] voulait vraiment dire les supprimer et pas uniquement les cacher aux yeux des utilisateurs ».
Pas de confirmation officielle
Sans pouvoir confirmer officiellement que les données incriminées seraient bien supprimées des serveurs, un porte-parole de Facebook a commenté : « Nous avons eu un échange très constructif avec M. Schrems et son collègue à Vienne. (…) Nous continuerons à travailler avec les plaignants et notre régulateur en Irlande dans cet esprit constructif, et nous avons déjà commencé à mettre en place le vaste programme d’amélioration concernant les données privées, prévu dans le rapport d’audit de la DPC [data protection commissioner, NDRL] de décembre dernier. »
Si le collectif s’est félicité de cette rencontre, il a regretté que des représentants officiels des régulateurs européens ne soient pas conviés. Et rappelle : « il ne fait aucun doute que Facebook réinterprète à bien des égards la loi et qu’il n’est pas d’une absolue rigueur avec la jurisprudence prononcé par la Cour européenne de Justice ».
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