Votre fil d’actualité est envahi de contenus trop hétérogènes ? Bonne nouvelle, Facebook News, qui sépare les articles de presse du reste des publications, arrive en France. D’ici 6 à 12 mois, le réseau social compte lancer son agrégateur de contenus dans cinq nouveaux pays (France, Allemagne, Royaume-Uni, Brésil et Inde) pour améliorer la diffusion de l’information sur sa plate-forme. Et à la différence de Google, en guerre avec les éditeurs depuis plusieurs années, Facebook compte payer les médias dont il reprend le contenu.
Le journal du jour version Facebook
Aux États-Unis, où Facebook News est déjà disponible, un onglet « actualités » est accessible depuis l’application du réseau social. Cette section propose une sélection d’articles issus de nombreux médias et est surveillée en parallèle par une équipe d’éditorialistes qui s’assurent de la pertinence des informations sélectionnées. Elle peut également mettre en page des dossiers spéciaux regroupant plusieurs articles pour vous aider à mieux décortiquer certains grands événements. Bien sûr, un algorithme personnalise l’information en fonction du lecteur, histoire de trouver des informations correspondant à vos centres d’intérêt.
Si ce genre de services est plutôt une bonne nouvelle pour les lecteurs, les médias se sont souvent montrés très méfiants envers les grandes entreprises tech qui s’intéressent au secteur. Par exemple, Google refuse de payer les médias mis en avant dans Google News, ce qui est à l’origine d’une guerre ouverte entre les éditeurs et l’entreprise.
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« Dans chaque pays, nous paierons les publications pour nous assurer que leur contenu soit disponible sur la nouvelle section », explique Campbell Brown, la vice-présidente de Facebook chargée des partenariats à l’international. Le réseau social souhaite clairement éviter de tendre ses relations avec les médias et se plie à leurs exigences dans un premier temps. Facebook évite aussi d’affronter l’Union Européenne sur ses règles en matière de droits voisins.
Les tensions entre la presse et les agrégateurs de contenus représentent un débat compliqué. Si les médias n’apprécient pas de voir une partie de leur audience détournée de leur site (et donc de leurs revenus publicitaires), les GAFA se défendent en mettant en avant la visibilité colossale qu’ils leurs apportent. Difficile de trouver un gentil et un méchant.
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