Le mail ? Une vieille chose, compliquée et encombrée de manipulations obsolètes (indiquer un objet, signer…). C’est en substance ce qu’a expliqué Mark Zuckerberg en présentant le nouveau service de Facebook, Messages. Soit la réunion des divers moyens de communication modernes ? SMS, messagerie instantanée (celle de Facebook), conversations privées (via Facebook) ? et d’une messagerie classique (avec une adresse @facebook.com). Le tout convergeant vers une “ boîte de réception sociale ”, dont l’un des rôles sera de faire le distinguo entre les messages de vos “ amis ” et les autres. Facebook Messages sera déployé dans les prochains mois, uniquement sur invitation (à demander sur la page www.facebook.com/about/messages).Les géants du mail (360 millions d’utilisateurs pour Hotmail, 270 millions pour Yahoo! Mail, 190 millions pour Gmail) doivent-ils trembler devant la force de frappe de Facebook, avec ses 500 millions de membres dont 350 utiliseraient le système de messagerie instantanée ?“ This is not e-mail ”, clame néanmoins la vidéo de présentation de ce nouveau service. “ Ce n’est pas un tueur d’e-mails. Il s’agit d’un système de messagerie qui inclut inclut les e-mails ”, a tenu à préciser Mark Zuckerberg. Pas sûr que ça suffise à rassurer Google, dont les relations avec Facebook se dégradent à mesure que chacun se pique d’empiéter sur le pré carré de l’autre.Reste que Facebook n’a pas l’intention, même sur sa messagerie, de modifier son acception très particulière de la notion de vie privée. Les premiers utilisateurs ont ainsi eu la surprise de constater qu’il était impossible d’envoyer un lien torrent en provenance du site The Pirate Bay. On sait que Gmail analyse le contenu des messages pour afficher de la publicité contextuelle, mais de là à censurer ceux qui ne lui plairaient pas, il y a un pas que seul Facebook pouvait franchir…
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