La préservation de la vie privée sur Internet ne préoccupe plus seulement les internautes. Les gouvernants commencent à monter au créneau. Ces derniers mois, ils avaient surtout Google dans le collimateur. Mardi 27 avril, c’est Facebook qui est interpellé par des sénateurs américains.
Comme les dirigeants de Google la semaine dernière et au mois de février, le fondateur du réseau social aux 400 millions d’inscrits, Mark Zuckerberg, a reçu un courrier faisant part des inquiétudes de quatre élus démocrates.
Trois d’entre eux ont même tenu une conférence de presse mardi à Washington sur le sujet. Ils réagissent en fait à des changements dans les conditions générales d’utilisation du site, mentionne l’AFP. Ils estiment que les possibilités données par Facebook à ses utilisateurs inscrits de ne pas communiquer leurs données personnelles sont méconnues et, en pratique, assez compliquées à mettre en oeuvre.
Ils souhaitent au contraire que la non-communication de ces données soit paramétrée par défaut sur les comptes et que le fait de pouvoir les partager soit une option que l’utilisateur activerait lui-même. Ce que l’on appelle l’ « opt-in ». Actuellement, Facebook fonctionne de manière inverse et peu de gens vont paramétrer leur profil pour restreindre l’accès à leurs contenus.
La réponse de Facebook
Ce sont les nouvelles fonctions de Facebook, permettant à ses membres de se déclarer « fan » de telles ou telles pages sur le Web, qui ont décidé les quatre sénateurs à réagir. En effet, Facebook est désormais intégré à des suites partenaires. Les membres du réseau social peuvent donc aller sur ces sites et signaler en cliquant sur un lien Facebook prévu à cet effet qu’ils aiment tel ou tel contenu (un article sur un site de médias, un blog, une vidéo sur Dailymotion, un film répertorié sur IMDB.com, etc.). Automatiquement, cela sera mentionné sur leurs profils et visibles par tous leurs « amis ».
Les sénateurs souhaiteraient que les membres de Facebook puissent contrôler plus facilement les informations qui sont ainsi publiées et par qui elles peuvent être consultées. Elliot Schrage, l’un des vice-présidents de Facebook a répondu dans la foulée, par e-mail, à l’un des quatre sénateurs (voir le courrier ici, sur Scridb.com). Il explique que le réseau social prend « très au sérieux » les questions de vie privée sur Internet et qu’il fournit aux internautes les moyens techniques de contrôler leurs données.
Il affirme que les fonctions mises en cause impliquent justement plus de maîtrise de leurs données par les utilisateurs. Les responsables du site sont même prêts à rencontrer les élus pour leur expliquer. C’est ce qui s’appelle essayer de calmer le jeu.
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