Facebook a désactivé le groupe « Stop the steal » (arrêtez le vol), qui avait réussi à rassembler plus de 320 000 personnes en moins de 48 heures après sa création.
Reprenant un slogan en vogue auprès des partisans de Donald Trump, le groupe né au lendemain de l’élection serait devenu un nid de fake news et de messages complotistes et ce alors même que la situation liée à l’incertitude de l’élection présidentielle est encore très tendue aux Etats-Unis.
Dans son communiqué, le réseau social explique avoir pris cette décision au regard de la nature du contenu qui était partagé sur ce groupe et de ses possibles conséquences.
« Dans l’esprit des mesures exceptionnelles que nous prenons en cette période de forte tension, nous avons supprimé le groupe « Stop the steal » qui participait à la création d’événements réels. Le groupe était fondé dans le but de délégitimer le processus de l’élection et nous y avons constaté des appels à la violence alarmants de certains de ses membres ».
Une action de communication rondement menée
En effet, parmi les milliers de messages postés dans le groupe incriminé, plusieurs d’entre eux reprenaient la position du président sortant en dénonçant une fraude électorale au profit du parti démocrate et de son candidat Joe Biden.
Craignant une probable censure de la part de Facebook, les administrateurs du groupe avaient appelé ses membres à se rendre sur un site Web « indépendant, afin d’y laisser leurs coordonnées » et de pouvoir « communiquer plus directement ». Le nombre de personnes ayant répondu à cet appel est inconnu pour le moment.
Quant à « Stop the steal », si la durée de vie du groupe a été plutôt courte, les informations qui parviennent à son sujet tendent à confirmer qu’il ne s’agirait pas d’un mouvement spontané de citoyens mécontents mais bien d’une campagne pilotée par une entreprise de communication proche de la droite conservatrice américaine.
C’est ce que révèle le site d’information Mother Jones qui indique que l’agence Web derrière la création du groupe s’était déjà illustrée ces derniers mois avec de nombreux sites anti-Biden ou pro-Trump.
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