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Facebook et Twitter reconnaissent avoir tardé à lutter contre la désinformation

Auditionnés par le Sénat, Sheryl Sandberg et Jack Dorsey ont reconnu des failles face aux tentatives de manipulation durant la présidentielle mais récusé toute partialité face aux Républicains.

C’est un véritable aveu d’impuissance lâché par le patron de Twitter, Jack Dorsey, et la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg. Convoqués par la commission du Renseignement du Sénat, ils ont dû faire face à deux principaux griefs.
Le premier porte sur la désinformation qui a pullulé sur leur plate-forme durant la dernière élection présidentielle américaine. Le second sur le fait de favoriser les Démocrates au détriment des Républicains. Manquait Google, accusé pourtant par le président Trump de mettre en avant les opinions de la gauche américaine dans son moteur de recherche. Mais le groupe a refusé de se rendre à cette convocation.

Sheryl Sandberg a reconnu que le premier réseau social au monde avait tardé à lutter contre les campagnes de désinformation. De son côté, Jack Dorsey a admis que son service de micro-messages n’était pas préparé pour faire face aux manipulations qui ont affecté les réseaux sociaux ces dernières années.

600 000 comptes ont été injustement filtrés

« Nous ne sommes pas fiers de la façon dont des échanges libres et ouverts ont été utilisés comme armes pour détourner l’attention de la population et la diviser », a-t-il précisé. « Nous nous sommes retrouvés pas préparés et mal équipés face à l’immensité des problèmes que nous avons découverts », a ajouté le fondateur de Twitter.

Il a aussi admis que son service avait récemment injustement filtré 600 000 comptes en raison d’un problème d’algorithme qui les évaluait en fonction du comportement des internautes qui les suivaient. Manque de chance, des membres du Congrès ont été concernés. Mais Jack Dorsey rejette catégoriquement l’accusation d’impartialité face aux Républicains.

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La rédaction, avec AFP