C’est ce qu’on appelle un retour foudroyant. Dans les 48 heures suivant sa sortie de l’hôpital (à la suite d’une infection au Covid-19), Donald Trump a réalisé ce que l’on appelle un «tweetstorm» en publiant une centaine de messages sur les réseaux sociaux. Parmi eux, certains ont divisé l’Amérique en minimisant l’impact du coronavirus sur la société. Le président Trump incite notamment le peuple à « sortir de chez lui » et à « vivre avec le virus » . Une des publications indique même que le Covid-19 est moins mortel que la grippe, sous-entendant que l’on en fait trop avec cette maladie qui a pourtant tué plus de 200.000 États-uniens.
https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1313449844413992961
Les réseaux sociaux censurent le président
Facebook a été le premier à réagir. Le réseau social indique chasser les fausses informations sur le coronavirus et juge donc normal de supprimer la publication du président américain, la grippe n’étant pas plus mortelle que le Covid-19. Twitter, de son côté, se contente d’un message d’alerte. Sur Twitter.com et dans l’application du réseau social, il est impossible de voir le tweet de Trump. Un message indique que « Ce Tweet viole les règles de Twitter concernant la diffusion d’informations trompeuses et potentiellement nuisibles liées au COVID-19. Cependant, Twitter a déterminé qu’il pourrait être dans l’intérêt du public que le Tweet reste accessible. ». Aux utilisateurs d’appuyer sur un bouton pour révéler le contenu du message du président.
Anecdotique en apparence (si l’on part du fait qu’il est devenu normal que des plates-formes privées censurent le président des États-Unis en 2020), cet événement n’est pas le premier de la guerre opposant Donald Trump aux réseaux sociaux. À plusieurs reprises déjà, Twitter et Facebook ont censuré les publications du président américain, ce qui a particulièrement énervé Donald Trump. Le locataire de la Maison-Blanche souhaite rendre les plates-formes responsables pénalement des publications de leurs utilisateurs afin de se venger. Voilà un autre enjeu de l’élection du 3 novembre, le gagnant pourrait peser sur les réseaux sociaux. Pour l’instant, Donald Trump n’a pas réagi à cette censure.
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