En juillet 2012, Le Télégramme révélait que le système informatique de l’Elysée avait été victime d’une attaque d’une ampleur sans précédent. C’est au tour de nos confrères de L’Express de reprendre l’affaire et de dévoiler que les hackers ne sont pas ceux qu’on pourrait croire. L’attaque aurait en effet été menée par « l’ami américain », peut-on lire sur le site du magazine.
Selon les deux auteurs de l’enquête, Charles Haquet et Emmanuel Paquette, « les intrus ont non seulement réussi à pénétrer au cœur même du pouvoir politique français mais (…) ils ont pu fouiller les ordinateurs des proches conseillers de Nicolas Sarkozy. »
Facebook, pas tous des amis
Pour réussir ce tour de force et « piller » l’ordinateur du secrétaire général de l’Elysée, les hackers sont passés par… Facebook. Ils sont devenus amis avec un employé de l’Elysée, ont envoyé un lien pointant vers un faux site du palais de la République, ont enregistré les identifiant et mot de passe saisis par la personne flouée.
Ne leur restait ensuite plus qu’à entrer sur le réseau élyséen et à contaminer quelques machines, selon L’Express. Ensuite, en utilisant certaines fonctions du ver installé, issu de celles de Flame, les données ont été envoyées via de multiples serveurs jusqu’à l’espion.
Mais ce ver n’a pas frappé à l’aveugle. Selon le magazine, seules les machines des conseillers les plus importants de Nicolas Sarkozy ont été touchées. L’ancien président de la République, lui, a été épargné. Et pour cause, il n’avait pas de PC, précisent les deux journalistes.
Peu de commanditaires potentiels
Face à la complexité de l’opération et l’efficacité de l’attaque, la liste des pays suspects se réduisait comme peau de chagrin. Le fait que le ver utilisait les mêmes fonctions que Flame a fini de faire s’effondrer les doutes. Les Etats-Unis, dont la société Kaspersky indiquait qu’ils étaient derrière la création de ce virus, étaient donc tout désignés et démasqués.
L’Elysée, qui a et avait un rôle central dans la négociation de nombreux contrats entre des industriels français et des pays étrangers, a donc été totalement exposé. De quoi donner raison au sénateur Bloch, qui dans son rapport sur la cyberdéfense, rendu public en juillet dernier, disait qu’il était essentiel de faire de cette question un enjeu d’importance nationale, précisant au passage que l’Elysée devrait être au centre de cette nouvelle politique. Avant d’être l’initiateur, l’Elysée a donc été la victime…
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