Passer au contenu

Facebook désactive 200 comptes liés à des groupes incitant à la haine raciale aux États-Unis

Affiliés à deux organisations suprémacistes blanches déjà interdites sur la plate-forme, ces centaines d’utilisateurs tentaient de participer aux manifestations « Black lives matter ». Parfois, avec des armes. 

Facebook a supprimé près de 200 comptes liés à des groupes suprémacistes blancs, incitant à troubler les manifestations contre les violences policières perpétrées sur des personnes noires, rapporte l’Associated Press. Les comptes en question étaient liés à deux groupes identifiés comme haineux par Facebook : les Proud Boys et American Guard. Le réseau social les avait déjà interdit.

Infiltrer les manifestations avec des armes

« Nous avons vu que ces groupes prévoyaient de rallier leurs partisans pour qu’ils se rendent physiquement aux manifestations et, dans certains cas, se préparaient à utiliser des armes », a déclaré Brian Fishman, directeur de la politique anti-terroriste et des organisations dangereuses de Facebook – sans divulguer d’autres détails sur ces utilisateurs. 

La semaine dernière, le réseau social a déclaré limiter la diffusion de groupes et de pages liés au terme « boogaloo », que certains groupes d’extrême droite utilisent pour parler d’une prétendue seconde guerre civile américaine, voire la provoquer.
Facebook assure désactiver les pages et les groupes affichés dans les résultats de recherche et éviter de les recommander à ses utilisateurs. Cette politique de vigilance exacerbée devrait continuer, promet le groupe.

Une deuxième guerre civile démarrée sur Facebook ?

Aux États-Unis, les manifestations se sont poursuivies tout au long du week-end réunissant des milliers de personnes, en réaction à la mort de George Floyd, à Minneapolis, le 25 mai. Les autorités américaines ont accusé le policier Derek Chauvin de meurtre, après la diffusion d’une vidéo dans laquelle l’agent était à genoux sur le cou de George Floyd, âgé de 46 ans. Les autres policiers présents lors de l’opération – également licenciés – ont été accusés d’avoir aidé et encouragé à commettre ce meurtre. Depuis deux semaines, partout dans le monde, et notamment en France, les manifestations contre les violences policières se multiplient.

Sources : Associated Press & The Verge

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marion SIMON-RAINAUD