Contre les manifestants à Minneapolis, Donald Trump n’a pas peur d’appeler à la violence. Si Twitter a immédiatement condamné les propos du président américain en les déclarant non-conformes à ses règles d’utilisation (ce qui l’a évidemment énervé), Facebook a pris la défense de la Maison Blanche en affirmant ne pas souhaiter intervenir politiquement.
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Sans surprise, cette décision suscite de nombreuses critiques. Si l’entourage du président américain se félicite de la décision de Facebook, de nombreux employés de l’entreprise s’inquiètent d’être du « mauvais côté de l’histoire ». Sur Twitter, certains cadres haut-placés semblent même se coordonner pour s’opposer à leur patron ensemble.
« Mark a tort »
Ainsi, des employés Facebook comme Jason Stirman, un des responsables du design du réseau social dénoncent l’inaction de son entreprise. « Je ne sais pas ce qu’il faut faire mais je sais que ne rien faire est inacceptable » explique-t-il. Comme d’autres, il dit être en « désaccord complet » avec Mark Zuckerberg. Jason Toff, un des directeurs produit de l’entreprise, dit ne pas être fier de la prise de parole de son groupe. Selon lui, cet avis est partagé par « la majorité de ses collègues ».
I don't know what to do, but I know doing nothing is not acceptable. I'm a FB employee that completely disagrees with Mark's decision to do nothing about Trump's recent posts, which clearly incite violence. I'm not alone inside of FB. There isn't a neutral position on racism.
— Stirman (@stirman) May 30, 2020
Ryan Freitas, un des responsables du fil d’actualité, s’oppose lui publiquement à son patron : « Mark a tort ». Il compte faire le maximum pour lui faire changer d’avis.
I believe Trump’s “when the looting starts, the shooting starts” tweet (cross-posted to FB), encourages extra-judicial violence and stokes racism. Respect to @Twitter’s integrity team for making the enforcement call.
— David Gillis (@davegillis) May 31, 2020
En prenant parole contre Mark Zuckerberg, les employés de Facebook montrent que la guerre opposant Donald Trump aux réseaux sociaux n’est pas forcément bipolaire. Quoiqu’il se passe dans les prochaines semaines, rien n’oblige à être dans le clan de Facebook ou dans celui de Twitter.
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