Attaqué de toutes parts, sur la gestion des données privées de ses membres ou de la parole des responsables politiques par exemple, le géant des réseaux sociaux a encore vu son nombre d’utilisateurs mensuels actifs augmenter au quatrième trimestre de 8 % sur un an pour atteindre 2,5 milliards fin 2019.
Le nombre de membres utilisant au moins une fois par mois le réseau social ou les applications Instagram, WhatsApp et Messenger, a de son côté grimpé de 9 %, à 2,89 milliards. Le modèle économique de Facebook reposant sur l’exploitation des données personnelles de ses membres, qu’il collecte et compile pour proposer aux annonceurs de cibler au mieux les consommateurs, cette progression continue est essentielle.
Une hausse des dépenses de 34 %
Le groupe a gagné 7,3 milliards de dollars d’octobre à décembre, une somme en hausse de 7 % sur un an, et a vu son chiffre d’affaires bondir de 25 % à 21,1 milliards de dollars entre octobre et décembre. Mais le montant des dépenses du réseau social s’est parallèlement envolé, de 34 % à 12,2 milliards de dollars au quatrième trimestre, et de 51 % à 46,7 milliards de dollars sur l’année, faisant pression sur les marges de l’entreprise.
Facebook a lourdement investi depuis 2018 pour rétablir la confiance, depuis des scandales de fuites de données et de campagnes de désinformation menées sur ses plates-formes. Le nombre de ses employés a encore augmenté, le groupe employant 44 942 personnes fin 2019, soit 26 % de plus que l’an passé.
L’entreprise résiste aux critiques
Le titre, qui a progressé de 55 % sur les douze derniers mois, chutait de plus de 7 % mercredi dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse.
« Le fait que le chiffre d’affaires et le bénéfice par action n’aient dépassé que de peu les prévisions a pu décevoir des investisseurs habitués à des performances plus flamboyantes », avance Colin Sebastian du cabinet Baird, auprès de l’AFP.
Pourtant, avec ses derniers chiffres trimestriels, « l’entreprise démontre qu’elle résiste à la critique permanente de ses pratiques tout en continuant à faire croître ses revenus et sa base d’utilisateurs », remarque Debra Aho Williamson, analyste chez eMarketer.
Cette tendance ne faiblira pas en 2020, anticipe le cabinet qui prévoit une nouvelle croissance des dépenses publicitaires de 22 % sur Facebook et Instagram.
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