En cours de semaine dernière, Facebook ajoutait de nouveaux réglages pour permettre à ses membres de mieux contrôler la visibilité de leurs données. Le réseau social l’assure : ses erreurs de jeunesse en matière de protection de la vie privée – qui ont plusieurs fois contraint Mark Zuckerberg à s’excuser publiquement – font partie du passé.
Rassurer ses utilisateurs
Le réseau social veut désormais montrer patte blanche. « Chez Facebook, la protection de la vie privée est partout », assène ainsi Raylene Yung, ingénieure en charge du domaine. Au sein de la société, deux équipes travaillent sur ces questions. La première a pour mission de fournir des ressources nécessaires à l’ensemble des ingénieurs afin qu’ils puissent intégrer cette problématique dans leurs développements. « Nous faisons en sorte que cela soit aussi simple que possible », explique Raylene Yung.
La deuxième équipe travaille sur les outils offerts aux utilisateurs pour contrôler la visibilité des informations et photos qu’ils partagent. L’an passé, Facebook a lancé une refonte en profondeur, en simplifiant ses réglages et en les rendant plus accessibles. La société poursuit ses efforts dans le domaine. « Par le passé, nous n’avons pas suffisamment communiqué sur ces outils et réglages », reconnaît l’ingénieur Mike Novak. Facebook entend désormais adopter une stratégie plus proactive pour éduquer ses utilisateurs.
Cela passe, par exemple, par un message d’avertissement aux membres partageant systématiquement en mode public. Objectif : s’assurer que cela est volontaire et non la faute d’un mauvais réglage. Pour éviter ce dernier problème, le réseau social va rendre l’indicateur de partage (menu qui permet de choisir le groupe pouvant voir son statut ou sa photo) plus visible. Sur les applications mobiles, il sera désormais placé tout en haut. Sur le web, il gagnera en simplicité et sera plus explicite. « Parfois vous partagez quelque chose et vous pensez que seuls vos amis peuvent le voir. Mais ensuite vous réalisez que quelqu’un d’autre a été capable de le voir ou de le commenter, indique Mike Novak. C’est une expérience désagréable. Vous devons faire en sorte que nos utilisateurs puissent avoir un contrôle sur ce qu’ils partagent ».
La confiance : un enjeu pour Facebook
Le responsable ne le cache pas : quand ce genre de scénario se produit, « c’est mauvais pour Facebook ». Pour le réseau social, il est en effet essentiel d’inspirer la confiance de ses utilisateurs. Faute de quoi, ils partagent moins ou se dirigent vers d’autres plates-formes. La société assure ainsi écouter les retours de ses membres. Dans les bureaux des équipes chargées de la vie privée, un écran de télé affiche des messages envoyés par des internautes. Facebook indique aussi réaliser 4 000 sondages par jour, dans 27 langues différentes. Parfois, ces avis se concrétisent.
En octobre, les adolescents (de 13 à 17 ans) ont ainsi gagné le droit de partager de manière publique. « On a reçu un nombre très importantes de demandes », explique Raylene Yung. Dans les prochaines semaines, les utilisateurs pourront changer la visibilité de leurs anciennes photos de couverture, jusque-là forcément publiques.
Reste un domaine sur lequel Facebook est beaucoup moins disert : l’utilisation des données personnelles par les annonceurs.
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