Le harcèlement scolaire et sa prolongation sur Internet touchent de plus en plus d’enfants, notamment entre 12 et 15 ans, et les conséquences sont parfois gravissimes. Au début du mois, Facebook a lancé aux Etats-Unis un nouveau portail consacré à la lutte contre ce type de débordement. Il arrive en France en parallèle d’une nouvelle campagne de lutte lancée par le ministre de l’Education nationale ce 26 novembre 2013.
Ce nouveau portail, comprend des outils pour permettre aux parents et aux jeunes d’en apprendre plus sur ces situations et comment les combattre. Pour le moment, la page française ne contient que des conseils de sécurité et rappelle des « consignes » de base de publication sur Facebook. Pour le réseau social, il faut avant tout privilégier le dialogue. Elle devrait prochainement permettre aux jeunes de signaler des propos injurieux à un adulte ou directement à Facebook et en demander. Pour les photos, cette fonction existe déjà.
« Pour l’instant, les outils de signalement sur les réseaux sociaux, ne sont pas très simples à utiliser, réagit Alla Kulikova, responsable formation et interventions scolaires de l’association E-Enfance. Si Facebook améliore les siens, c’est une bonne nouvelle. Cela permettra aux internautes de devenir plus actifs face à ces problèmes. »
« Mais le cyber-harcèlement se passe de moins en moins sur Facebook qui désormais réagi rapidement à toutes nos demandes. Le phénomène s’étend désormais à Twitter, Snapchat ou Ask.fr », ajoute la responsable.
Selon le gouvernement, 40 % des élèves déclarent avoir déjà été victimes d’une agression ou d’une insulte en ligne, 10 % rencontrent même des problèmes de harcèlement et 6 % subissent un harcèlement « sévère ». Même si ce chiffre semble déjà important, il l’est peut-être encore plus. Ainsi, 26 % des appels reçus sur la ligne Net-Ecoute de l’association E-Enfance concernaient des cas de cyber-harcèlement, contre un peu moins de 9 % en 2010.
Selon une récente enquête réalisée par Atomik Research pour McAfee dans cinq pays européens dont la France, 81 % des adolescents disent avoir déjà vu leurs amis subir des comportements cruels sur Facebook et un adolescent cyber-harcelé sur trois a pensé mettre fin à ses jours.
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