Les révélations continuent sur la face sombre de Facebook dans plusieurs médias américains alimentés par la lanceuse d’alerte Frances Haugen. Cette-fois, le scandale concerne le manque de modération dans un pays comme l’Inde, premier marché de l’entreprise américaine. La plate-forme sait qu’elle est utilisée comme outil de propagande par les nationalistes hindous contre les musulmans. Les contenus incendiaires auraient pullulé à partir de décembre 2019, d’après un rapport interne. Désinformation, discours de haine et appel à la violence se sont multipliés.
Des affrontements avec des dizaines de morts
Le groupe aurait envoyé des dizaines de chercheurs sur le terrain pour discuter avec les utilisateurs. Un compte fictif d’une femme de 21 ans aurait même été créé et aussitôt abreuvé de propagande en faveur du Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi et de discours haineux envers les musulmans. « Les rumeurs et appels à la violence se sont particulièrement propagés » sur WhatsApp en février 2020, quand des affrontements ont fait plusieurs dizaines de morts, souligne le Wall Street Journal.
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Facebook serait « bien conscient qu’une politique de modération plus faible dans les pays non-anglophones rend la plateforme vulnérable aux abus de personnes mal intentionnées et de régimes autoritaires », affirme quant à lui le Washington Post. La majorité du budget de lutte contre la désinformation serait destinée aux États-Unis, même si ce pays représente moins de 10% des utilisateurs.
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