Ce n’est pas la trêve des confiseurs, mais celle des éditeurs. L’antenne française de la Business Software Alliance (BSA), qui défend les intérêts des éditeurs de logiciels, précise que, durant tout le mois de novembre, elle renonce à
saisir les tribunaux de grande instance pour faire effectuer des contrôles au sein des firmes, afin de traquer la contrefaçon logicielle.C’est la première fois que la BSA décide une telle trêve en France, alors que la pratique est fréquente outre-Atlantique. Dans notre contrée, selon IDC, près d’un logiciel sur deux est piraté (lire notre article du 7 juillet :
La France craque toujours pour le piratage logiciel).Pour l’organisme, c’est ainsi ‘ l’occasion d’offrir aux entreprises une “deuxième chance” de se mettre en règle sans qu’elles aient à subir une procédure judiciaire lourde et
coûteuse à leur encontre ‘. Dès décembre, les contrôles reprendront, mais sans intensification notable. L’intiative sera reconduite à l’avenir si elle donne des résultats probants.‘ L’idée est de rappeler qu’il y a des contrôles en permanence. Et si nous décidons d’une trêve, c’est aussi pour souligner que nous proposons des moyens de régulariser leur situation. Nous publierons par exemple
sur notre site un livre blanc de recommandations en novembre, ajoute Bertrand Salord, porte-parole de BSA France. De plus, il faut que les entreprises prennent conscience que le risque n’est pas que financier et juridique,
mais aussi technologique. ‘
Des spams qui imitent la charte graphique de sites connus
Le BSA s’inquiète également d’une vague de spams proposant des logiciels piratés à prix cassés (un Office 2003 à 69,99 dollars au lieu de 899, par exemple), depuis environ six mois . ‘ Les envois
commencent à être massifs ‘, précise Bertrand Salord. Ces messages viendraient en majorité de pays de l’Est européen comme la Russie.Selon la BSA, ces spams imitent parfois à la perfection la charte graphique de sites comme Amazon (voir ci-dessous). Ces mails renvoient ensuite vers des sites qui proposent des prix imbattables. Certains d’entre eux possèdent des
extensions peu fréquentes en ‘ ws ‘ (Iles Samoa), alors même qu’ils se prétendent canadiens ou américains.Les entreprises, mais aussi les particuliers, qui passent commande – parfois en toute bonne foi – prennent différents risques : au mieux, obtenir une version ‘ craquée ‘, au pire, ne jamais rien
recevoir. Dans les deux cas, les numéros de carte bancaire des ‘ clients ‘ risquent de tomber aux mains d’organisations douteuses.La BSA essaye de remonter le fil de ces dernières, en coopérant avec les services de police. ‘ C’est très compliqué, explique Bertrand Salord. Les sites changent en permanence, ouvrent,
ferment, etc. Il est difficile de retrouver les gens qui se cachent derrière ces messages. Le meilleur moyen de les combattre est encore d’informer au mieux les entreprises. ‘
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.