Affranchi des limites de distance grâce à la fibre optique, le protocole de réseau local Ethernet a aussi désormais sa place dans les réseaux métropolitains.Ce phénomène n’en est qu’à ses débuts, même si nombre de constructeurs de matériel réseau équipent leurs commutateurs de modules Gigabit Ethernet longue distance.Extreme Networks, qui a démarré il y a quatre ans avec des commutateurs Ethernet de niveau 3 pour le réseau local, compte pourtant pousser l’usage d’Ethernet encore plus loin, jusqu’à la boucle locale.Il voit même ce protocole utilisé pour les connexions DSL, alors que les opérateurs utilisent plus couramment l’ATM.“C’est l’historique des réseaux d’opérateurs qui a mené à l’utilisation de l’ATM pour le DSL.Si on regarde le rapport coût/performances, l’Ethernet est bien mieux placé”, estime Darrell Scherbarth, président et CEO d’Optranet, société qu’Extreme vient d’acheter, se dotant ainsi d’une offre DSL.
Contourner l’opérateur traditionnel
Parmi les variantes du DSL, le choix de la société s’est porté sur le VDSL (Very high data rate DSL).“Pour le véritable large bande, le VDSL est le seul choix, explique Darrell Scherbarth.On atteint 10 Mbit/s en débit symétrique.Transmettre de la vidéo devient possible sans rien faire de révolutionnaire au niveau de la compression.” Peu importe que cette technologie ne soit déployée nulle part dans le monde de manière significative.Dans le cas idéal, le rôle du DSL se limite même à la distribution du service dans les bâtiments et immeubles : la fibre optique amène l’Ethernet jusqu’aux locaux des clients et, en cas d’absence de câblage informatique, le DSL sur les lignes téléphoniques dessert les étages.“Le but est de contourner complètement l’opérateur traditionnel”, résume Darrell Scherbarth.Outre-Atlantique, cette architecture permet de fournir un service DSL là où la distance séparant l’abonné du central est prohibitive.
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