Le serveur biprocesseur Pentium III Express5800 320La de Bull est le premier serveur du constructeur à exploiter la technologie DMR (Dual-Modular Redundant) de Stratus. Ce qui lui confère, selon Bull, une disponibilité évaluée à 99,99 % sans nécessiter l’installation d’applications spécifiquement conçues dans cette optique, contrairement à ce qui se passe en environnement cluster. Ainsi, Bull exploite ici une version spécifique de Windows 2000 Advanced Server, dont la couche HAL (Hardware Abstraction Layer) a été revue et munie de pilotes ” durcis ” pour le matériel.
Des composants doublés
Première constatation : presque tous les composants du serveur sont doublés. Le système prévoit en effet l’exécution simultanée de la même application sur les deux composantes système en redondance, et ce, de façon transparente pour l’OS et les applications. Les composants défectueux sont isolés automatiquement par le système. Ainsi, l’Express5800 320La est équipé de deux modules biprocesseurs et de deux modules d’E/S remplaçables à chaud contenant chacun, outre les deux processeurs Pentium III à 800 MHz, la partie North Bridge du jeu de composants ServerSet III LE de ServerWorks, quatre emplacements pour barrettes mémoire SDRAM ECC PC 100 (occupés ici par une barrette de 512 Mo) et un circuit d’origine Stratus. Les deux modules E/S renferment quant à eux la partie South Bridge du jeu de composants, quatre connecteurs PCI 32 bits (dont un utilisé par un contrôleur vidéo), un port Ethernet 10/100 à base Intel et un circuit Stratus.Pour le stockage, Bull équipe le serveur de trois disques redondants (2 x 3) qui occupent les six baies et que l’on peut brancher à chaud. La gestion du stockage Raid est entièrement assurée au niveau logiciel par Volume Manager de Veritas. Et c’est peut-être là le choix le plus discutable de Bull. En effet, lors de nos tests de performance avec de multiples accès disque (service de page web statique, de page web dynamique CGI/Perl avec 96 clients), nous avons constaté que la gestion Raid logicielle monopolisait une grande partie de la puissance du serveur. Celui-ci affiche alors un faible niveau de rapidité général, indépendamment de la puissance de traitement de ses processeurs. Un constat que confirme notre test sur pages web dynamiques ASP (calcul de Pi par 250 clients ne faisant quasiment pas appel au sous-système disque), test où le serveur de Bull se hisse au niveau des autres serveurs biprocesseurs précédemment testés. La bonne surprise vient en fait de la haute disponibilité effective du serveur. À l’issue de nos tests effectués à chaud à pleine charge (retrait puis réinsertion d’un module CPU, retrait puis réinsertion d’un module E/S), le temps moyen de réponse du serveur sur cinq minutes n’est que peu altéré (une seconde de plus dans le pire des cas). À saluer aussi la réelle facilité d’utilisation du serveur, grâce notamment à un afficheur précis en façade qui permet une intervention par un néophyte (remplacement de module défectueux).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.