Pour l’ex-SG2, l’infogérance, qui inclut l’exploitation sur plate-forme mutualisée ou sur site, en environnements distribués ou grands systèmes IBM, c’est donc fini. Avec, selon nos informations, un chiffre d’affaires de l’ordre de 250 millions de francs, cette activité n’a visiblement pas réussi à se développer de manière suffisante. Et ce, malgré les ambitions affichées il y a encore huit mois par un groupe dont la stratégie porte avant tout sur le ciblage, la prospection ou l’analyse des informations clients.” Dans ce métier, la mutualisation est un élément-clé. La taille critique à atteindre, autour de un milliard de francs, n’est pas un chiffre symbolique “, explique un spécialiste de ce marché. Faute d’avoir transformé l’essai avec ses seules forces commerciales, il restait à Experian la possibilité d’une acquisition. Devant le peu de cibles potentielles, il est vrai, on imagine aisément que, d’acquéreur, la société se soit transformée en… vendeur.Au total, indique le communiqué, trois cents salariés sont appelés à passer chez Steria, dont l’activité infogérance représente un tiers des deux milliards de revenus. Elle récupèrera au passage les centres informatiques de Nanterre et de Sophia Antipolis (grands systèmes IBM) d’Experian. Pour un périmètre de prestations allant de l’exploitation (parc de micros, systèmes ouverts ou grands systèmes) ?” à distance ou sur site ?” à la tierce maintenance d’applications (TMA). A condition, bien sûr, que les procédures normales d’audit ne remettent pas en cause le protocole d’accord.Deuxième volet de l’annonce, un contrat ?” toujours d’infogérance ?” concerne l’externalisation pour cinq ans de l’informatique maison d’Experian. “Il s’agit de l’un de nos plus importants contrats “, indique-t-on chez Steria, sans toutefois en dévoiler le montant.Enfin, l’alliance prévoit que les deux SSII travaillent ensemble à définir des prestations en matière de gestion de la relation client ou de paiement sécurisé, de la conception à l’exploitation en passant par l’intégration. En matière de relation client, Experian met dans la balance son expérience dans la gestion des contenus, les bases de données marketing ou le traitement des opérations de crédit, ainsi que les centres d’appel. Steria dispose de son côté d’un pôle de compétences en intégration de centres d’appel et des produits phares du marché tels Siebel ou Vantive. Mais il faudra encore attendre pour connaître les détails du partenariat, ont indiqué les deux alliés.
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